les effectifs de la fonction publique sur la sellette

Pas question, pour le gouvernement, de renoncer à un autre principe fondateur du sarkozysme. Dès le début du quinquennat en 2007, le chef de l'État avait fait du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant en retraite la règle de gestion de la fonction publique. Selon « Les Échos » de lundi, l'exécutif devrait confirmer, lors du débat d'orientation des finances publiques à l'Assemblée nationale le 6 juillet, le prolongement du rythme des suppressions de postes entre 2011 et 2013. Soit, durant cette période, 100.000 destructions d'emplois qui s'ajouteront aux 100.000 enregistrées depuis 2007.Pour l'instant, en dépit d'un climat social de plus en plus tendu, le gouvernement a donc choisi de ne pas céder aux revendications syndicales d'un gel des suppressions de postes. Ni de suivre les recommandations de la Cour des comptes qui, dans un rapport de décembre 2009, avait critiqué cette « démarche purement quantitative ».Reste que les prévisions de l'exécutif butent sur une incertitude majeure?: l'ampleur des futurs départs en retraite. Le changement de règles, prévu dans le projet de réforme des retraites, risque d'avoir, comme en 2003, un impact sur les décisions des fonctionnaires. « Il est difficile d'avancer des chiffres. Les agents sont des acteurs individuels?: certains préféreront anticiper la liquidation de leur pension, d'autres choisiront d'être attentistes », souligne un conseiller gouvernemental, qui suggère de prévoir une clause de revoyure. A. L.
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