Mercredi, à deux jours de la publication des résultats des tests de résistance bancaires, les appels à des « stress tests » transparents et comparables d'une banque à une autre se multiplient. Alessandro Profumo, patron d'Unicredit, Corrado Passera, patron d'Intesa Sanpaolo ainsi que le président du directoire de la banque allemande Commerzbank, Martin Blessing, se sont rendus mercredi au siège de la BCE à Francfort pour s'entretenir du sujet des tests de résistance avec Jean-Claude Trichet, selon l'AFP. Il paraît désormais évident que la très grande majorité des banques européennes « passeront » sans problème l'épreuve concoctée par les régulateurs. Et pour cause. Les méthodes diffèrent d'un pays à l'autre. De plus, comme le constate un analyste, « les stress tests ont été calibrés de telle sorte que les banques apparaîssent comme suffisamment capitalisées pour résister à un scénario dégrad頻. De quoi singulièrement limiter l'intérêt de l'exercice.Les responsables politiques, eux, veulent y croire. La chancelière allemande Angela Merkel a estimé mercredi que les tests de résistance menés auprès des banques européennes contribueront à restaurer la confiance dans le secteur financier. En France, tant la ministre de l'Économie que le gouverneur de la Banque de France ont a plusieurs reprises exprimé leur confiance dans la capacité des banques à passer les tests avec succès.D'après un document que s'est procuré Reuters, les banques ont dû évaluer le montant de fonds propres qui leur serait nécessaire pour garantir un ratio Tier 1 d'au moins 6 % d'ici à fin 2011 dans trois scénarios différents. Le premier est un scénario « de base », le deuxième correspond à une forte détérioration de l'environnement économique et le troisième prend en compte un « choc souverain supplémentaire ». S. R.

latribune.fr

21 Juill 2010, 23:24

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