L'activité bancaire s'est réveillée dans le monde au premier trimestre

C'est un tournant dans la crise. Après presque deux ans de baisse de l'activité de crédit des banques dans le monde, la Banque des réglements internationaux relève, dans ses statistiques provisoires du premier trimestre publiées mercredi, une hausse des engagements des banques de 700 milliards de dollars, soit une croissance de 2% (à 33.443 milliards de dollars). En 2009, le recul sur l'année avait été de 2.300 milliards, une chute brutale après un premier repli de 1.300 milliards en 2008. Au premier trimestre 2010, si l'on exclut les opérations intra-groupes à l'international, l'activité reste positive, en hausse de 2 %, soit de 394 milliards de dollars. Les chiffres, qui seront définitivement publiés début septembre, montrent que la moitié de l'augmentation du trimestre est liée à des prêts réalisés par des banques britanniques et américaines (212 milliards d'engagements supplémentaires) à des bénéficiaires situés dans un petit nombre de pays développés.Les engagements totaux de la France s'élèvent à 3.600 milliards, dont 1.967 pour l'Europe. Les créances des banques françaises en Grèce sont passées de 75,1 milliards de dollars (58 milliards d'euros environ) à 67,3 milliards (52 milliards d'euros). Il s'agit du plus bas niveau depuis fin 2007. Ces créances sont essentiellement composées de crédits consentis au secteur privé grec et non d'obligations émises par l'État grec. Le Crédit Agricolegricole contrôle, en effet, la banque grecque Emporiki, et la Société Généralecute; Générale l'établissement Geniki.L'Espagne pèse plus lourdÀ la fin du premier trimestre, les banques françaises restaient les plus engagées en Grèce, devant l'Allemagne (44,2 milliards de dollars). La Grande-Bretagne y est présente à hauteur de 11,7 milliards, tandis que l'engagement américain est de 13,7 milliards. L'Espagne, en revanche, pèse sensiblement plus lourd : 213 milliards de dollars pour les banques allemandes, 202 milliards pour les françaises, 113,7 milliards pour les britanniques, 55 pour les américains. G. L. S. avec AFP
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