Les TPE ont du mal à convaincre leurs banques

Les très petites entreprises (TPE) peinent à se financer comme en témoignent deux publications rendues publiques hier. Celle, bimensuelle, de la Médiation du crédit note une croissance de l'afflux de nouveaux dossiers, en particulier des TPE. L'autre, réalisée par la Banque centrale européenne, porte sur l'accès au financement par les PME de l'Union au premier semestre 2009. Ce rapport est sans appel : les petites entreprises, qui dépendent beaucoup plus que les grandes du système bancaire, considèrent « l'accès au financement » comme leur deuxième source de préoccupation : 43 % des PME ayant demandé un prêt au premier semestre ont noté une détérioration de l'accès au crédit. Si 77 % des demandes ont finalement abouti en totalité ou partiellement, 12 % ont échoué. Ce taux de refus s'est avéré « considérablement plus élevé pour les microentreprises » que pour les autres.En France, la médiation du crédit, qui semblait vivre un rythme de croisière depuis fin avril, a vu affluer de nouveaux dossiers entre le 30 août et le 13 septembre, avec une moyenne de 325 dossiers déposés par semaine. Si les très petits montants (3.000-4.000 euros) ont totalement disparu, ce sont les nouvelles demandes de trésorerie de TPE qui reviennent en force à la médiation.bonne volontéParadoxalement, le signal n'est pas totalement négatif, pris de façon macroéconomique. Comme le souligne le médiateur du crédit René Ricol, « au cours des derniers mois, les TPE ont considérablement limité leur besoin en trésorerie. Mais, maintenant, elles se positionnent dans une logique de sortie de crise, elles ont donc besoin d'argent pour repartir et demandent à nouveau un crédit de trésorerie à leur banquier ». Si le médiateur précise qu'il faudra attendre la prochaine quinzaine pour « confirmer l'analyse », il met en évidence que « les TPE recommencent à souffrir » au moment où la reprise commence à être envisagée.Dans ce contexte, et aiguillonnées par la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, les banques françaises veulent montrer leur bonne volonté. Alors que BNP Paribas communique depuis la semaine dernière sur les 5 milliards d'euros qu'elle allouera à 40.000 projets de PME, artisans et commerçants en quinze mois, ce sera au tour de Crédit Agricolegricole, dans une quinzaine de jours, de dévoiler ses propres engagements.
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