Alternext, le petit marché qui monte, qui monte

Témoin du regain d'intérêt des investisseurs pour les petites et moyennes valeurs, l'indice Alternext Allshare affiche une très belle performance depuis le début de l'année. Depuis son plus-bas atteint le 9 mars, l'indice rebondit de 32 % avec une hausse de plus de 25 % depuis janvier, surperformant par la même occasion le CAC 40 (+ 18 %).Cette tendance est loin de traduire une véritable homogénéité au sein de l'indice. Dans son bilan semestriel consacré à Alternext, Euroland Finance souligne ainsi le gouffre existant entre Reims Aviation et Efront qui affichent des bonds de plus de 205 % et 200 % et Cortix ou Yin Partners qui reculent respectivement de 71 % et 41 %. « Depuis le début de l'année, sur l'ensemble des sociétés, 60 % ont surperformé la performance de l'indice Alternext Allshare », précise ainsi l'étude.Au-delà de cette caractéristique, il est également à souligner un véritable retour de la liquidité. « Contrairement au CAC 40 sur lequel les volumes ont fortement diminué sur le premier semestre, l'indice Alternext Allshare a connu dès le mois de mars 2009 un retour à des niveaux de volumes importants, démontrant ainsi un regain d'intérêt des investisseurs pour les ?small caps? », constate Euroland Finance. Alors qu'en 2008, la moyenne quotidienne des échanges n'excédait pas les 500.000 euros sur l'indice ? tendance qui s'est poursuivie sur les deux premiers mois de l'année ? celle-ci est remontée depuis mars à 1 million d'euros.signe encourageantUn signe d'autant plus encourageant pour l'indice qu'après l'adoption du projet de loi Brunel par l'Assemblée nationale la semaine dernière, Alternext devrait prochainement profiter de l'arrivée de sociétés transfuges de l'Eurolist en raison de ses règles plus souples que celles du compartiment réglementé. Un mouvement que certains relativisent. « L'assouplissement des règles ne devrait pas donner lieu à des transferts massifs de l'Eurolist C vers Alternext. Les changements vont se faire au cas par cas. Cela devrait davantage concerner les sociétés dont la capitalisation est inférieure à 100 millions, qui ont une faible liquidité, un actionnariat concentré et qui n'ont pas de nécessité à communiquer trimestriellement », estiment Benjamin Le Guillou et Nicolas du Rivau de chez Euroland Finance, auteurs de l'étude semestrielle. Le cas échéant, Alternext pourra toujours se consoler. Dans un récent rapport ? initié par la Médiation du crédit, l'AMF, la CDC et Nyse-Euronext ? remis à Bercy il y a deux semaines, il était recommandé de faciliter l'accès des PME à ce marché. Le rapport vise à ce que 600 entreprises françaises soient cotées sur Alternext d'ici à 2012 contre 110 actuellement.
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