Le combat entre le billet vert et la livre sterling devient inégal

Un faisceau d'événements, qui se sont conjugués en ce début de semaine, confirme la meilleure orientation du dollar après sa chute la semaine dernière à son plus bas niveau depuis septembre 2008 face à un panier de devises, à commencer par l'euro. Faisceau qui a permis au billet vert de remonter de 1,4765 à 1,4610 pour 1 euro.Premier de ces événements : la livre sterling a démontré qu'elle était devenue la monnaie de financement privilégiée des stratégies de portage, poursuivant la dérive entamée en fin de semaine dernière, après la possibilité évoquée par la Banque d'Angleterre d'abaisser la rémunération des dépôts des banques auprès d'elle pour les contraindre à prêter au lieu de laisser leurs capitaux en sommeil. La monnaie de Sa Majesté, tombée jusqu'à 0,9080 pour 1 euro et 1,6135 dollar, a également été affectée hier par un rapport de la même banque centrale de Londres, indiquant que « le taux de change réel du sterling compatible sur le long terme avec les données économiques fondamentales pourrait avoir baiss頻. Cette prise de position, qui s'apparente à du dumping monétaire voilé, a ouvert un boulevard aux vendeurs de livres et donné un répit au dollar.mouvement de basculeSecond élément favorable au billet vert : l'aval donné par le FMI à la cession d'un huitième de son or, soit de 403,3 millions de tonnes d'une valeur, au prix actuel du marché, de 13 milliards de dollars. Cette annonce a fait refluer l'once de métal jaune en dessous de 1.000 dollars et provoqué le désormais traditionnel mouvement de bascule en faveur du billet vert. Enfin, la monnaie américaine a profité des anticipations concernant la Réserve fédérale dont le conseil démarre ce mardi pour s'achever mercredi soir. Après la publication de l'indice des indicateurs avancés, censé préfigurer l'activité économique des six prochains mois, les anticipations de mise en ?uvre prochaine des premières mesures de sortie de crise de la Fed se sont amplifiées. Le baromètre a inscrit son cinquième mois consécutif de hausse, progressant en août de 0,6 %, pour retrouver son meilleur niveau depuis un an et demi. Un chiffre qui donne du crédit au diagnostic fait la semaine dernière par Ben Bernanke selon lequel « d'un point de vue technique, la récession est très probablement terminée ». Même si aucun des 91 économistes interrogés par l'agence Bloomberg n'anticipe de mouvement sur le loyer de l'argent, le taux cible des fonds fédéraux restant cantonné dans une fourchette de 0 % à 0,25 %, la plupart d'entre eux s'attendent à ce que le FOMC, le bras séculier de la Fed, commence à dévoiler un calendrier de dénouement progressif des mesures d'assouplissement quantitatif mises en ?uvre depuis la faillite de Lehman Brothers. Isabelle Croizard
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