Alain Demarolle lance Alura Capital Partners

Trois mois après avoir quitté Londres et le hedge fund Eton Park, Alain Demarolle a créé Alura Capital Partners, dont il assure la responsabilité des investissements. La société de gestion a été agréée le 8 septembre. L'ancien inspecteur des finances s'est entouré de Luc Huyghebaert comme COO (« chief operator officer ») et de Nicolas Guilloteau comme gérant.Pour son retour, il a choisi Paris et s'inscrit dans la volonté de la place d'attirer les gérants alternatifs. « Un des succès de la gestion alternative, c'est la décorrélation. Une des faiblesses de Londres, c'est le côté moutonnier des hedge funds qui sont tous sur les mêmes deals », explique Alain Demarolle. Et d'ajouter : « Il n'y a pas de réticence majeure des professionnels du secteur à s'installer en France, ce qui me permet de baser à Paris une équipe totalement internationale. » Les « prime brokers » lui ont fait confiance. Les investisseurs aussi, son tour de table comprenant, entre autres, Banque Jean-Philippe Hottinguer & Cie, CNP Assurances, Ofi qui ont tous mis au pot.Gestion conservatriceLa restructuration de la zone euro, tant au niveau de l'intervention de la sphère publique que de l'évolution des structures financières offre des opportunités d'investissement, estime le gérant. Son fonds long-short est pourtant domicilié à Luxembourg. « L'important est de proposer aux investisseurs un fonds de droit européen plus sécurisé qu'un fonds offshore », justifie l'intéressé. Pourquoi alors ne pas avoir créé un fonds Ucits (coordonné) de droit français ? « Ce n'est pas exclu, mais nous le prévoyons plutôt en 2011 avec l'entrée en vigueur de la directive OPCVM 4 et après avoir développé notre commercialisation », répond Alain Demarolle.Son processus de gestion sera proche de celui qu'il avait développé chez Eton Park à savoir une gestion « bottom-up » basée sur une valorisation fondamentale propre. Mais il ne s'interdit pas une analyse macro sur certaines opérations. Le fonds, un event-driven/long-short equity, sera exclusivement investi en titres liquides de sociétés d'Europe occidentale. Sa gestion se veut conservatrice avec une couverture de la vingtaine de positions qui composeront ce portefeuille. Il vise une performance absolue décorrélée, soit sans exposition au risque de marchés actions et en limitant le recours à l'effet de levier. Libellé en euro, il sera couvert contre tout risque de change. La liquidité sera mensuelle et il n'y a aura pas de « lock-up ». Des objectifs ? Il n'en donne pas « mais la priorité doit être donnée aux fonds de droit européens par rapport aux fonds offshore ». Et de conclure : « Les ?jeunes? produits réalisent souvent leurs meilleures performances les premières années. »
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