L'exemplaire programme « Green Portfolio » de KKR

Le fonds américain de capital-investissement Kohlberg Kravis Roberts (KKR) a commencé à s'intéresser à l'environnement en 2007. Il cherche alors un moyen de contourner l'opposition suscitée par son projet d'acquisition de l'électricien texan TXU, qui s'apprête à ouvrir plusieurs centrales au charbon, réputées nocives pour la planète.Grâce aux conseils de l'ONG Environmental Defence Fund (EDF), KKR parvient à faire annuler ou modifier plusieurs de ces projets et boucle son acquisition. Depuis, il a recruté chez EDF sa directrice du développement durable, et lancé en 2008 son « green portfolio program ». Des entreprises (16 sur 60 participations), qui s'engagent dans une politique de développement durable, en rendent compte à KKR via des tableaux de bord en temps réel et acceptent de communiquer leurs résultats financiers et extra-financiers. Une équipe de 70 cadres de KKR est dédiée à l'accompagnement des sociétés du « Green Portfolio » dans leur politique « durable ».La démarche, qui débute par un diagnostic et la mise en place d'indicateurs de performance, est taillée sur mesure pour chaque entreprise. La chaîne américaine de distribution Dollar General a ainsi économisé des millions de dollars en instaurant le recyclage de cartons d'emballage dans ses 9.000 magasins, tandis que la brasserie sud-coréenne Oriental Brewery envisage de lancer de nouvelles bières plus « vertes ». « À chaque enjeu environnemental correspond un enjeu financier », remarque la directrice du développement durable, Elisabeth Seeger. Et, donc, un résultat apprécié des financiers.
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