L'euro profite de bons chiffres pour repasser au dessus de 1,29 dollar

Dans un mouvement opposé à celui de la veille, le retour du goût du risque a redonné des couleurs à l'euro ce jeudi malgré l'absence de nouvelles mesures de soutien à l'économie de la Fed. Initié par des statistiques économiques européennes favorables, le rebond de la monnaie unique s'est accéléré au moment où Ben Bernanke était auditionné pour le deuxième jour de suite par le Congrès américain. Après avoir chuté sous les 1,28 dollar la veille dans le sillage du discours du président de la Réserve fédérale devant le Sénat, l'euro franchissait de nouveau le seuil de 1,29 dollar en milieu d'après-midi.Pas d'éléments nouveauxReprenant en tout point le texte prononcé mercredi, et notamment la mention de « perspectives économiques inhabituellement incertaines », Ben Bernanke n'a pourtant pas apporté d'éléments nouveaux à l'occasion des questions des Représentants. « Nous sommes prêts, et nous agirons, si l'économie ne continue pas à s'améliorer, si nous ne voyons pas les améliorations que nous espérons sur le marché de l'emploi », a-t-il expliqué, ajoutant que « le chômage est (le problème) probablement le plus important » auquel fait face l'économie américaine. La remontée plus forte qu'attendu des inscriptions hebdomadaires au chômage est d'ailleurs venue confirmer que les conditions sur le marché de l'emploi restent très difficiles. Mais cette statistique n'a pas enrayé l'appétit pour le risque des intervenants, qui ont accueilli favorablement le relèvement des prévisions d'AT&Tmp;T et d'UPS après s'être inquiétés la veille de la situation macroéconomique.Ben Bernanke a répété que de nouvelles actions de la Fed ne sont pas à l'ordre du jour, mais il a de nouveau détaillé devant les Représentants les options dont dispose son institution pour soutenir l'économie en cas de besoin. Il a d'abord souligné que la Fed pourrait offrir davantage de visibilité sur le calendrier de relèvement du taux des fonds fédéraux, aujourd'hui fixé entre 0 % et 0,25 %. Cette inflexion dans la communication de l'institution pourrait cependant se révéler peu efficace, dans la mesure où la plupart des intervenants ne s'attendent pas à un mouvement avant au moins un an. La Fed pourrait également abaisser le taux de rémunération des réserves qu'elle consent aux banques, de 0,25 % à l'heure actuelle, afin de relancer le crédit vital à la reprise. Arme la plus efficace depuis le début de la crise, la Fed pourrait enfin reprendre ses achats d'obligations, qui l'ont pour l'instant conduite à acquérir pour plus de 1,7 milliard de dollars de titres.
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