Après une baisse de 1,4 % seulement de leur chiffre d'affaires en 2009, à 3,5 milliards d'euros, la résistance des 100 premiers éditeurs français de logiciels à une conjoncture économique incertaine pourrait bien se confirmer. La preuve : les résultats présentés ce jeudi par Cegid, dont le directeur général n'est autre que Patrick Bertrand, président de l'Association française des éditeurs de logiciels. Cegid, éditeur de logiciels spécialisés dans la paye, la fiscalité ou les ressources humaines, a vu son chiffre d'affaires se stabiliser, au premier semestre, à 120 millions d'euros. Stabilité qui masque l'accélération de l'activité au deuxième trimestre. Il faut dire que des acteurs de niche comme Cegid résistent mieux que leurs concurrents généralistes tels que SAP, en période de difficultés économiques. L'acquisition d'un logiciel de ressources humaines, par exemple, est bien moins onéreuse pour une entreprise que l'investissement dans un énorme ERP (Enterprise Resource Planning), ces grands logiciels gérant à la fois les ressources humaines, la comptabilité, les ventes, la logistique, etc. De plus, 40 % à 50 % du chiffre d'affaires de Cegid est récurrent, grâce, notamment, aux contrats de maintenance des logiciels. Dans ces revenus récurrents, figure également le Saas (« Software as a service ») ou logiciel à la demande, relais de croissance pour les éditeurs de logiciels. Le chiffre d'affaires lié à cette activité, qui consiste à héberger les logiciels chez l'éditeur et non pas sur les disques durs des clients, est encore faible (6,5 millions d'euros), mais il a grimpé de 19 %, au premier semestre. Alors que l'endettement financier net ne représente plus que 44,9 % des fonds propres de Cegid, le groupe a les coudées franches pour continuer à procéder à des acquisitions, indispensables dans ce secteur très atomisé. Christine Lejoux

latribune.fr

22 Juill 2010, 23:23

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