Les freins européens à la mutualisation des achats d'armement

A chaque fois que les budgets militaires européens, notamment français, allemand et depuis peu britannique, sont menacés par des coupes claires, ressort l'idée de mutualiser les achats d'armement entre les différentes armées pour faire des économies. Cela tombe sous le sens mais... les résultats concrets ne sont guère au rendez-vous. Premier obstacle, les cycles de renouvellement des matériels ont souvent des calendriers différents d'une armée à l'autre. Un pays ne payera pas le développement d'un futur programme chez son voisin alors que le sien est à mi-vie. Sans compter les priorités stratégiques des militaires. Exemple récent, la France avait besoin d'un drone de surveillance quand l'Allemagne voulait un drone de reconnaissance. Deuxième obstacle si les astres sont miraculeusement alignés pour faire un programme en commun. Qui veut quoi ? Chaque armée donne ses priorités opérationnelles. Ce qui peut donner dans le cas de l'avion de transport militaire A400M (7 pays), un matériel d'une telle complexité que l'industriel maître d'oeuvre est dans l'incapacité technologique de le réaliser au coût demandé. Qui fait quoi ? Là, les discussions sont dignes de marchands de tapis. Chaque pays rechignant à abandonner ses compétences technologiques, cela se termine souvent par : pas question de perdre notre souveraineté industrielle. D'où les maigres résultats obtenus jusqu'ici... M. C.
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