Thales et Astrium en piste pour piloter le projet Syracuse

À la fin de l'automne, le ministère de la Défense a enfin lancé un appel d'offres portant sur la cession de ses deux satellites de télécommunications militaires Syracuse III sous la forme d'un partenariat public-privé (PPP). Il était temps, trois ans déjà que l'affaire traîne dans les cartons de l'Hôtel de Brienne... Les deux satellites (Syracuse III A et B), qui ont été construits par Alcatel Alenia Space (TAS) et Thales à l'époque, et qui assurent la retransmission sécurisée des communications des troupes engagées en opérations extérieures notamment, ont été lancés en 2005 et 2006.La remise des offres est prévue fin février-début mars, selon nos informations. Trois industriels ont été consultés : Astrium, Thales Alenia Space ainsi qu'Eutelsat, qui n'a pas souhaité se lancer dans la compétition en dépit d'un intérêt marqué il y a quelques mois pour ce type de service. Mais l'opérateur, à l'Ebitda très élevé (827,8 millions sur un chiffre d'affaires de 1,047 milliard, soit 79 %) et un résultat net confortable (269,5 millions), s'est rendu compte que cette opération pourrait être dilutive au niveau de ses marges.« Deux offres » probables« Il est hautement probable qu'il y ait deux offres », estime le PDG de TAS, Reynald Seznec, interrogé par « La Tribune ». Associé à Telespazio France (Finmecca- nica-Thales), Thales Alenia Space, le concepteur du système Syracuse, va se retrouver dans une compétition face à son meilleur ennemi Astrium, qui de son côté met en avant sa « longue expérience avec les ministères britannique et allemand de la Défense » en matière de PPP dans les télécommunications militaires. « Ce sera une compétition plutôt qu'un mariage », confirme Reynald Seznec. D'autant que le ministère de la Défense cherche désespérément à engranger ces fameuses recettes exceptionnelles si souvent annoncées mais jamais concrétisées. Dans le projet de budget 2010, l'Hôtel de Brienne en attendait 400 millions d'euros. Mais, piloté par la Direction générale de l'armement (DGA), qui n'a pas trop de référence dans les PPP, ce projet risque d'entretenir un dialogue compétitif relativement long « entre six mois et un an », prévoit l'un des prétendants. Michel Cabirol et Héléna Dupuy
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