Nicolas Sarkozy : dix mois pour convaincre avec le G8-G20

C'est un petit film qui plaira sûrement à Nicolas Sarkozy. « The Interconnected World » (« le Monde interconnecté »), mis en ligne sur la page Facebook de Dominique Strauss-Kahn, présente le FMI comme « une institution multilatérale revitalisée ». On y entend Olivier Blanchard, directeur du département des études du FMI, expliquer que le Fonds doit « trouver des solutions qui améliorent la situation de chacun puis [...] essayer de convaincre le G20 et les autres gouvernements que c'est ainsi qu'il faut agir ». Le FMI de DSK supervisant les travaux du G20 de Nicolas Sarkozy ? Pas si simple.Pour le chef de l'État, qui donne ce lundi le coup d'envoi de la double présidence française du G8 et du G20, l'enjeu est de taille. Plongé dans l'enfer de l'impopularité, Nicolas Sarkozy sait qu'il va cotôyer, au moins jusqu'à l'été, celui qui pourrait être son adversaire de gauche à la présidentielle de 2012. Le « mano a mano » avec Dominique Strauss-Kahn, champion des sondages, commence. Dans cette drôle de guerre, Nicolas Sarkozy conserve des atouts. Sa stature internationale - déjà confortée lors de la crise géorgienne de l'été 2008 et dans la tempête financière qui a suivi à l'automne - a survécu dans l'opinion. Face à des Français qui continuent de percevoir très négativement la mondialisation, il veut plus que jamais apparaître comme le président « protecteur » de leurs intérêts, et notamment de l'emploi et du pouvoir d'achat. Bien décidé à utiliser au maximum son action internationale, il a confié le 12 janvier à des parlementaires de l'UMP qu'il envisageait de réunir le Parlement en Congrès à Versailles pour y prononcer un discours solennel sur le G20. Il a aussi prévu de s'afficher avec tous les anciens présidents et Premiers ministres lors d'entretiens consacrés à cet agenda diplomatique chargé. Nicolas Sarkozy a d'ores et déjà fixé ses priorités : la réforme du Système monétaire international (SMI), la lutte contre la volatilité des cours des matières premières et la nouvelle gouvernance mondiale. Mais le président sait que, sur ces questions, la clé de sa réussite est davantage à Washington et à Pékin qu'à Paris (voir ci-contre).
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