Hollande met des "conditions" aux projets d'investissements du Qatar

\"Nous ne refusons pas les investissements des qataris en France mais nous disons qu\'il y a des conditions à respecter, des domaines à faire prévaloir, des règles aussi à faire comprendre\", a précisé François Hollande à la presse en marge d\'une visite d\'un important chantier de Bouygues au cours de son voyage à Doha.Le Qatar a investi en 5 ans quelque 12 milliards d\'euros dans l\'hexagone , en particulier dans l\'immobilier de prestige, l\'hôtellerie de prestige avec également des participations dans des grandes entreprises. Ces investissements ont régulièrement soulevé des polémiques en France. \"La France a intérêt a être présente ici dans cette région et à faire comprendre qu\'elle peut accueillir des investissements mais je l\'ai dit à certaines conditions\". A propos du fond d\'investissements de 50 millions d\'euros pour les banlieues que le Qatar voulait lancer en 2011, le chef de l\'Etat l\'a transformé en un projet franco-qatari. \"C\'est ce qui avait été annoncé avant mon élection. J\'ai dit que le mieux c\'était de créer un fonds commun d\'investissement avec des capitaux\" à la fois français et qataris, a-t-il souligné. Ce projet a été transformé en un fonds de 300 millions d\'euros en partenariat entre la caisse des dépôts et consignations et le fonds souverain qatari (QIA), et destiné à aider les PME Françaises, y compris pour les entreprises « dans nos quartiers », a indiqué M. Hollande\"Il faut chaque fois essayer de fédérer les énergies dans le sens que nous souhaitons pour les intérêts\" des Français, a-t-il dit. \"Les investissements du Qatar sont les bienvenus, ils peuvent couvrir tous les domaines\" mais c\'est \"à l\'industrie et aux services que nous voulons donner la priorité\", a-t-il précisé devant un forum économique. \"Vos investissements doivent être engagés en coopération avec nous\" et \"là où nous avons choisi des les accueillir\", a insisté le président français.François Hollande avait assuré samedi au Qatar que les bonnes relations diplomatiques entre la France et l\'émirat, particulièrement proches sous Nicolas Sarkozy, seraient maintenues avec le pouvoir socialiste. Au beau fixe durant le mandat de Nicolas Sarkozy, les relations avec la France ont plutôt bien résisté à la victoire de François Hollande, pourtant réservé vis-a-vis de l\'émirat avant son élection. S\'il souhaite se démarquer de la \"diplomatie de contrat\" et de la personnalisation excessive affichées selon lui par son prédécesseur, il a indiqué qu\'il n\'y aurait pas de rupture.Inaugurant le nouveau Lycée Voltaire de Doha, il a ironisé sur son nom, \"un bon choix\", rendant un rare hommage à Nicolas Sarkozy, qui avait lancé l\'idée. Le président est issu de la promotion Voltaire à l\'Ena, dont viennent nombre de ses collaborateurs et sont ancienne compagne Ségolène Royal.
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