La clientèle d'affaires fait cruellement défaut aux loueurs automobiles

LocationLes spécialistes de la location automobile n'ont pas chômé cet été grâce aux Français, plus nombreux que d'habitude à passer leurs vacances dans l'Hexagone. André Gallin, président de la branche loueurs du CNPA (Centre national des professionnels de l'automobile) souligne que la saison estivale a été marquée par « une demande plus forte que prévu dans le sud de la France et en Corse ». « Malgré une économie en régression, l'activité loisirs des loueurs a connu cet été une croissance de 7 % à 8 % », indique le porte-parole du secteur à « La Tribune ».Mais la rentrée ne s'inscrit pas dans le prolongement de cette tendance. « En septembre, octobre et novembre, la clientèle d'affaires se substitue traditionnellement à la clientèle loisirs. » Ce n'est pas le cas pour cette rentrée 2009. Les loueurs automobiles sont confrontés à une « morosité de la clientèle affaires et à un coup de frein des déplacements professionnels ». Du coup, malgré un été meilleur qu'attendu, le CNPA confirme sa prévision d'une baisse de 10 % de l'activité du secteur cette année.tensions L'année 2009 est également caractérisée par le durcissement des relations avec les constructeurs automobiles. Certes, les groupes de location sont des clients incontournables puisqu'ils achètent environ 10 % de la production nationale. Mais les constructeurs sont moins enclins à signer des contrats de vente assortis de clauses de rachat (« buy back »). Et les loueurs supportent désormais le risque lié à l'évolution des prix sur le marché de l'occasion, alors que les ventes de véhicules de seconde main sont à la peine. Le prix des occasions récentes est trop proche en effet de celui des voitures neuves après prise en compte de la prime à l'achat.La conjoncture et les nouvelles conditions d'achat incitent les loueurs à être plus vigilants en termes d'achat. Cette année, ils réduiront leurs acquisitions de 10 %. Et ils n'hésitent pas à allonger la durée de détention des véhicules. Cette dernière, encore limitée à six mois il y a quelques années, est passée à sept mois en moyenne en 2008 et elle atteint désormais huit à neuf mois en 2009. Dans ces conditions, les loueurs revendent avec plus de pénalités leur flotte. L'important pour eux est de ne pas dégrader leur recette unitaire par véhicule.Dans ce contexte, l'exercice 2010 devrait être compliqué. Sauf surprise, les professionnels n'attendent pas de reprise de l'activité. Pour l'achat de leurs parcs automobiles, les acteurs du secteur ont besoin d'obtenir des financements bancaires. « Ce sera peut-être plus difficile en 2010, après la publication des bilans 2009 », s'inquiète André Gallin. nInfographie2col 70mm2010 devrait être compliqué. Les professionnels n'attendent pas de reprise de l'activité.
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