mmobilierLes investisseurs dont les stratégies reposent sur l'effet de levier lié à l'endettement, comme les fonds d'investissement, ont été handicapés par la crise financière. En revanche, les acteurs qui font principalement appel à leurs fonds propres, à l'instar des compagnies d'assurances, sont dans une position plus favorable. Toujours est-il qu'Allianz Real Estate France qui regroupe les activités d'investissement immobilier des AGF (devenues, en 2007, une filiale à part entière du groupe allemand), affiche ses ambitions. « Nous envisageons d'acheter 1 à 2 milliards d'euros d'actifs immobiliers en France dans les trois ans qui viennent », indique Olivier Piani, responsable de la structure de management globale d'Allianz Real Estate. L'immobilier chez Allianz représente 4 % des investissements (sur les 500 milliards d'euros d'actifs détenus par le groupe), part que l'entreprise souhaite porter à 6 %. Un plan pluriannuel a été défini qui vise à augmenter le portefeuille immobilier pour atteindre 30 milliards d'euros en 2013, à comparer aux 17 milliards gérés au 31 décembre 2008 (auxquels s'ajoutent 3 milliards de prêts à l'immobilier investis aux États-Unis).Potentiel du Grand parisSi la branche française est investie à 10 % en immobilier, les compagnies d'assurances allemandes en détiennent en revanche moins de 3 %. Aussi, Allianz Real Estate France va investir pour leur compte dans l'Hexagone. « C'est tout l'intérêt de mettre en place une structure mondiale qui nous permet de dépasser la logique nationale, particulièrement dans la zone euro », relève Olivier Piani.Par rapport à l'Allemagne, qui compte plusieurs grandes villes phares mais aucune véritable capitale, excepté Berlin, le Grand Paris offre un marché de l'immobilier d'entreprise d'une grande profondeur et d'une grande diversité. La France a aussi l'avantage de ne pas présenter de risque de change, à l'inverse du marché londonien, qui est aussi beaucoup plus volatil que ne l'a été Paris.Allianz Real Estate France entend investir en priorité dans l'immobilier commercial, en visant des centres commerciaux d'une valeur unitaire comprise entre 70 et 100 millions d'euros qu'il confierait, le cas échéant, en gestion à un des grands opérateurs de la place comme Unibail-Rodamco. Allianz Real Estate France, qui détient notamment la tour Cristal sur le front de Seine, la tour Athéna (ex-AGF) à La Défense ou encore la tour Olivier de Serres dans le XVe arrondissement, ne s'interdit pas pour autant d'investir dans le marché des bureaux, plus profond et plus actif que celui des centres commerciaux.Sophie Sanchez l'hexagone a l'avantage de ne pas présenter de risque de change, à l'inverse du marché londonien.

latribune.fr

24 Sept 2009, 1:48

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