Air France ne voit pas de signes visibles de reprise

AérienAvant l'été, Air France attendait septembre pour voir si les déplacements professionnels allaient reprendre après des mois de baisse. « Il n'y a pas de signes visibles de reprise. Il y a un frémissement qui ne se voit pas dans les chiffres, a indiqué, hier au salon du tourisme Top Résa, le directeur général commercial France d'Air France, Christian Boireau. Septembre est proche des mois qui ont précédé l'été. » Malgré ce contexte difficile, le directeur général d'Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon, a assuré aux « Échos » avoir « l'objectif d'atteindre un point d'équilibre au printemps prochain ».Pour lutter contre le glissement de la clientèle de la classe affaires vers la classe économique, le groupe compte beaucoup sur la nouvelle classe intermédiaire, qui sera progressivement installée sur la plupart des avions long-courriers d'Air France. Baptisé Premium Voyageurs, elle sera disponible le 25 octobre sur la ligne Paris-New York. D'ici à fin 2010, 76 appareils devraient en être équipés (A330, A340 et B777), pour un montant de 75 millions d'euros. Mais pas les six premiers A380 dont le premier avion sera livré cet automne. Ils le seront ultérieurement. « Cela demande des ressources d'ingéniering qu'Airbus n'a pas », a déclaré le directeur général adjoint marketing-réseau, Bruno Matheu.Cette quatrième classe est commercialisée à des prix agressifs, de 1.000 à 1.500 euros TTC l'aller-retour environ. « C'est une réponse aux entreprises, qui réduisent leurs dépenses, tout en maintenant pour leur collaborateur du confort à bord », précise Christian Boireau. Air France espère engranger 120 millions d'euros de recettes supplémentaires par an. Mais son installation se fera au détriment de la classe éco qui perd 20 sièges. Car la décision de lancer cette classe a été prise en novembre 2007 dans le but, non pas d'enrayer la désertion de la classe affaires, mais de faire « monter en gamme » certains voyageurs de classe éco. Pour ne pas retarder son lancement, Air France n'a pas souhaité changer son fusil d'épaule. Mais comme le reconnaît Christian Boireau, « avec la chute du trafic affaires, la question de la dimension de chaque classe va se poser ». F. G.La compagnie souhaite atteindre un point d'équilibre au printemps prochain.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.