banques : la polémique mal éteinte

Les conséquences de la crise financièreOn pouvait penser que le « dossier » bancaire français était clos. Les annonces de Barack Obama (photo), jeudi, visant à réduire drastiquement les activités les plus risquées des établissements américains pourraient rencontrer un écho dans l'opinion française, donc à l'Élysée. D'ores et déjà, la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, a salué ces mesures en déclarant à la veille du week-end qu'il s'agissait d'une « très très bonne avancée », notamment parce que, selon la ministre, « la régulation ? c'est un mot tabou qui était difficile à employer aux États-Unis dans le milieu financier ? est déterminante pour encadrer et limiter les excès dans le secteur bancaire ».De quoi donner des sueurs froides aux dirigeants des banques françaises qui pensaient avoir leur «BA». Début 2009, ils ont fait des efforts sur leurs rémunérations. A l'automne, les établissements (sauf BPCE) ont remboursé à l'État ses aides, permettant de générer, selon le gouvernement, 2 milliards d'euros de bénéfices pour le contribuable. Enfin, Ils ont appris qu'ils devraient financer leur superviseur et s'acquitter d'une taxe sur les bonus versés à leurs 2.500 opérateurs de marché les mieux payés. Les banques maugréaient mais l'opinion publique semblait calmée.à la faveur des tonitruantes annonces de Barack Obama, le sujet pourrait bien rebondir. Car si le dirigeant américain a surtout donné des gages à ses détracteurs, le président français pourrait être tenté de vouloir renforcer son image de « bon élève » du G20 en matière de régulation financière, en faisant au moins aussi « bien » que les autres. Guénaëlle le Solleu
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