Nivea Crème est l'une des marques historiques de l'univers hygiène-beauté. Pourquoi communiquer sur le fait qu'elle est « sans paraben » ?Parce que c'est la réalité du produit et qu'aujourd'hui cette réalité entre en résonance avec les attentes exprimées par une partie des consommatrices. Des attentes qui se traduisent par l'émergence d'un nouveau segment de marché. Nous avons donc pensé qu'il était bon de leur rappeler qu'on pouvait être « sans » tout en étant un pilier du rayon, que ce « plus » revendiqué par des nouvelles marques était l'une des caractéristiques d'un produit historique.Ne craignez-vous pas de faire naître ainsi la suspicion sur les autres marques du groupe qui, elles, sont « avec » ?Nous avons ce type de discussion, car c'est effectivement un risque. Pour qu'il n'y ait aucune confusion, nous avons fait le choix dans notre annonce publicitaire de mettre la boîte bleue très avant. Ensuite, il faut tout de même savoir que toutes les consommatrices ne sont pas potentiellement intéressées par ce type d'offre. Et qu'il est de notre devoir de leur laisser le choix en les informant au mieux.Comment expliquez-vous la montée en puissance de cette tendance ?Avant la France, nous l'avions observé en Allemagne il y a quelques années. Je pense qu'elle correspond à un besoin de sécurité, de cocooning, voire de repli sur soi. Les consommateurs manifestent de plus en plus de réserves vis-à-vis des surenchères marketing. Le produit sans, c'est le produit vrai, utile et accessible.Propos recueillis par R. M.

latribune.fr

24 Jan 2010, 23:49

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