Les relations restent glaciales entre Paris et Alger

Rien ne va plus entre Alger et Paris. Au plan politique, les deux capitales ne se parlent presque plus depuis plusieurs mois. Les dossiers qui fâchent ne cessent de s'accumuler. Dernier en date : la décision de la France d'inscrire l'Algérie sur sa liste des pays à risque dont les ressortissants pourraient subir des contrôles spécifiques dans les aéroports.« C'est une mesure inacceptable et inamicale de la part d'un pays pourtant ami », a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci. L'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driancourt, a été convoqué. Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Koucher, qui devait se rendre en Algérie la semaine dernière a préféré annuler le déplacement. La visite d'État du président Bouteflika en France programmée depuis plus d'un an, mais reportée à plusieurs reprises, semble, elle aussi, compromise.« Les relations entre Paris et Alger sont un peu empoisonnées », reconnaît un diplomate en poste. L'Algérie réclame toujours des excuses de la France sur la période coloniale, l'indemnisation des victimes algériennes des essais nucléaires français dans le Sahara, l'assouplissement des conditions d'octroi des visas.« attitude négative » reprochéeSur le front économique, Alger reproche « l'attitude négative » des groupes français, qui préfèrent vendre en Algérie et investir ailleurs, au Maroc et en Tunisie. Du coup, les entreprises publiques algériennes se méfient des groupes français et évitent de conclure des accords de partenariat et de soumissionner ensemble pour des projets publics. En outre, les décideurs économiques algériens ne sont pas autorisés à rencontrer leurs homologues français.Un diplomate français minore les effets des crispations franco-algériennes sur les affaires. Il rappelle que Total vient d'obtenir avec la Sonatrach le permis gazier d'Ahanet, dans le sud-ouest de l'Algérie et qu'un consortium réunissant GDF Suez, Enel et Repsol a signé un contrat avec l'Agence publique algérienne Alnaft pour le développement du gisement de South East Illizi. Enfin, Alstom a obtenu le contrat du tramway d'Alger avec le groupement algérien ETRHB. Xavier Harel et Ali Idir, à Alge
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