Les déclarations de Barack Obama sur les nouvelles mesures envisagées pour réguler davantage les activités des banques américaines ont fait bondir le coût du risque sur les marchés. Vendredi, l'indice Itraxx mesurant le coût de la protection contre un défaut de paiement de 25 banques européennes a bondi de 5 points de base, à 88 points, son plus haut niveau depuis le mois de septembre. L'indice poursuit sa remontée entamée le 11 janvier dernier, date à laquelle il avait touché son plus bas niveau depuis avril 2008 à 63,2 points de base. Un point de base correspond à un coût d'assurance annuel de 1.000 euros pour 10 millions d'euros de dette.« Ce type de mesure est prévu depuis longtemps, l'idée principale étant de limiter les activités pour compte propre des banques. Les détails ne seront connus que dans quelques jours, mais si on leur enlève ainsi une de leurs principales sources de risque, cela réduira aussi leurs revenus », explique René Defossez, économiste chez Natixis.l'europe aussiJeudi, les déclarations du président américain avaient fait grimper les contrats d'assurance contre le risque de défaut des grandes banques américaines disposant d'importantes activités de marché. Après s'être dans un premier temps comprimés à la suite de la publication de résultats trimestriels historiques, le prix des contrats sur l'emblématique banque Goldman Sachs avaient ainsi bondi de 22 points de base, à 122 points, pour atteindre son plus haut niveau depuis cinq mois. Les contrats portant sur le risque de défaut de Morgan Stanley, Citigroup et Bank of America ont également vu leur coût bondir.Dans le sillage des contrats d'assurance sur les banques, la hausse du coût du risque s'est propagée à l'ensemble de la dette d'entreprises. L'indice CDS sur les sociétés américaines les mieux notées a ainsi augmenté vendredi à 91,7, son plus haut niveau depuis le 15 décembre. Du côté européen, l'indice Itraxx a progressé de 2 points de base, à 81,5 points. Julien Beauvieux

latribune.fr

24 Jan 2010, 23:48

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