Banquiers d'affaires et hedge funds épargnés

le malheur des uns fait le bonheur des autres. Alors que les traders subissent les foudres des pouvoirs publics pour réduire leurs bonus, d'autres financiers en profitent pour se servir de belles rémunérations. Les banquiers d'affaires ont retrouvé des bonus élevés, proches de ceux qu'ils avaient touchés en 2007, grâce à la multiplication des opérations de marché, et ce malgré l'accalmie des fusions-acquisitions. Comme leurs camarades traders, ils ont touché la moitié de leurs rémunérations en actions, mais c'était déjà le cas dans les banques anglo-saxonnes. Les plus seniors ont parfois encaissé des primes de 2 à 3 millions de dollars, comme lors des belles années. Les banquiers d'affaires ont profité de deux phénomènes. Le premier est celui du rattrapage. En 2008, ils avaient été pénalisés par les lourdes pertes des activités de marchés, alors que leurs métiers avaient été rentables. L'an passé, les banques ont donc rééquilibré la balance en leur faveur, alors que les traders ont de nouveau gagné beaucoup d'argent et que les banquiers d'affaires ont été moins actifs. Certains ont même connu une excellente année. Car, en plus de bonus généreux, une partie d'entre eux ont aussi vu leurs salaires fixes s'envoler. Il a doublé chez Morgan Stanley pour les banquiers les plus seniors, dépassant 300.000 euros. Ceux d'UBS, de Citigroup et de Bank of America ont également profité de généreuses hausses de salaires de base. Dans un marché très concurrentiel, même les banques en difficulté ont distribué des bonus confortables pour éviter un exode de leurs équipes.primes colossalesAu-delà des banques, les fonds d'investissement ont versé des primes colossales. Selon la revue « Alpha », les 25 gérants les mieux payés ont gagné en moyenne 464 millions de dollars en 2008. Leurs émoluments devraient être aussi élevés, voire davantage pour 2009. La palme revient à James Simon, patron du fonds Renaissance, qui a engrangé 2,5 milliards de dollars, une fortune. John Paulson, qui s'était déjà illustré en 2007 avec un bonus de 3 milliards de dollars en misant sur la chute de l'immobilier américain, a encore reçu 2 milliards de dollars. En moyenne, un responsable de hedge funds a touché l'an passé 3,7 millions de dollars. De leur côté, les patrons de fonds LBO ont connu une année très calme en 2009 et leurs rémunérations s'en ressentiront. L'activité reprenant, 2010 devrait être plus généreuse.
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