Biosynex se donne les moyens d'attaquer le marché mondial

« L'ouverture du capital est prévue début 2011. Nous souhaitons lever entre 2,5 et 3 millions d'euros, en Bourse ou par accès privilégié à des FCPI », annonçait dans « La Tribune » le 16 décembre dernier Thierry Paper qui, avec deux associés, a créé Biosynex en 2005, à Eckbolsheim (Bas-Rhin). C'est la Bourse qui a été choisie (Alternext) et c'est un succès : la PME a levé 3,026 millions d'euros, avec un prix applicable au placement global et à l'offre à prix ouvert fixé de 7,60 euros par action, dans la fourchette indicative d'introduction en Bourse initialement proposée (entre 7,22 et 8,38 euros). Un succès car l'offre ayant été sursouscrite 1,8 fois, Biosynex a décidé d'activer la clause d'extension et d'augmenter de 51.939 le nombre d'actions initialement émises (346.261). Premières cotations ce vendredi.De fait, Biosynex a des arguments pour séduire. En novembre dernier, cette PME qui conçoit et commercialise des tests de diagnostic rapide s'est classée deuxième dans le palmarès Deloitte Technology Fast 50 de la région Est, avec un chiffre d'affaires de 689.000 euros en 2009, en hausse de 887 % en cinq ans ! Pour 2011, la PME prévoit 2,3 millions d'euros et 4,6 millions en 2012. Partenariat avec Bio-RadBiosynex vise le marché mondial des tests rapides, évalué à 12 milliards d'euros. « Quatre de nos neuf produits sont destinés à devenir des leaders mondiaux. Il s'agit des tests de dépistage de rupture membranaire, de protection anti-tétanos, de la mononucléose infectieuse et du paludisme, explique le PDG, Thierry Paper. Nous allons nous développer en Europe, en Chine et prochainement aux États-Unis. » Trois des six brevets de la PME qui consacre 30 % de son chiffre d'affaires à la R&D sont actifs.Biosynex qui détient 20 % de part de marché en France a acquis il y a deux ans un fabricant chinois de diagnostics rapides, et signé un partenariat avec l'américain Bio-Rad pour bénéficier de son réseau de distribution mondial. Pour s'imposer sur le marché plus fructueux du diagnostic in vitro (28,3 milliards d'euros) dominé par des poids lourds (Bayer, Siemens et Roche Diagnostics), en migration vers le marché des tests rapides, il va falloir « nous structurer à l'export et signer de nouveaux partenariats de distribution », souligne Thierry Paper dont l'objectif est « de s'adosser à terme à un grand du secteur » pour fabriquer des produits et travailler sur le dépistage d'autres pathologies. Mais pas avant cinq ans. En 2010, précise le PDG, « nous avons refusé une offre de reprise par une société suédoise »... Clarisse Burge
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