Compétitivité : Bercy dresse un autosatisfecit de son action auprès des entreprises

Ce lundi, lors de la présentation de son « Bilan 2012, Objectifs 2013 », la Direction générale de la compétitivité, de l\'industrie et des services (DGIS) qui dépend du ministère du Redressement productif et du ministère de l\'Artisanat a rappelé son objectif : « favoriser la compétitivité et la croissance des entreprises de l\'industrie et des services, et donc l\'emploi », explique Pascal Faure, son directeur général.Le document précise comment les 1.400 personnes rattachées à cette direction - 700 à Paris, 700 dans les territoires, soit une belle ETI ! - s\'y prennent redonner un nouvel élan à l\'industrie qui ne représente plus que 12,5% de la richesse nationale, contre 18 ,5% en 1999, un ratio qui place la France au quinzième rang des pays industrialisés de la zone euro...Etre au plus près des entreprisesConcrètement ? « Nous avons fait 6.600 visites dans les entreprises en 2012, nous en ferons 10% de plus cette année. Ainsi, via les Direccte, nous sommes au plus près des entreprises, de leurs processus opérationnel. Nous sommes à leurs côtés pour mieux comprendre leurs problématiques, leurs besoins », poursuit-il.« La perte de vitesse de notre industrie est le fruit de trois facteurs qui ont détourné les pouvoirs publics de ce secteur pendant dix ans : la mondialisation, la tertiarisation et la financiarisation de l\'économie. Heureusement, depuis un an, le gouvernement a replacé l\'industrie au centre de sa politique économique, notamment en faisant revivre un ministère de l\'industrie de plein droit, ce qui était inédit de puis 1998 » », avance Pascal Faure qui met également en avant le lancement du Pacte de compétitivité. « Le crédit d\'impôt pour la compétitivité et l\'emploi [CICE] a réellement la capacité de faire baisser le coût du travail dont l\'augmentation ces dix dernières années\", explique en partie la perte de notre compétitivité industrielle.Les critiques à l\'égard du CICE le chagrine-t-il, en particulier celles qui pointent sa complexité ? Jusqu\'ici 430 millions d\'euros ont été versés aux entreprises sur un objectif annuel de 2 milliards d\'euros. « S\'il ne marche pas si bien que ça, c\'est que les entreprises peuvent s\'en passer\", estime Pascal Faure qui compte également sur la restauration du statut de la Jeune entreprise innovante (JEI) et le lancement du crédit d\'impôt innovation (CII) pour relancer l\'économie. Pour l\'instant, si la réforme de la JEI prévue dans la loi de finances 2014 compte lever la dégressivité des exonérations de charges à partir de cinq ans, elle ne remet pas en cause tous les plafonnements, ce qui limite sa portée. Quant à l\'instruction fiscale de la CII, elle se fait toujours attendre.Pas de défiance envers le gouvernementInterrogé sur le sentiment de défiance des chefs d\'entreprises envers le gouvernement, Pascal Faure relativise également. « Quelques dossiers comme celui des Pigeons, ont pu provoquer quelques tensions. Mais ce sentiment, surtout palpable dans les médias, n\'est pas conforme à la réalité. Il n\'y a pas de clivage entre l\'exécutif et les entreprises. Quant au financement des entreprises, il resterait relativement fluide selon lui.Pascal Faure admet toutefois que certains sujets sont plus sensibles que d\'autres. Pour redresser la compétitivité de l\'économie française, il faut que les relations entre les donneurs d\'ordre et les sous-traitants s\'améliorent, que les comités de filières s\'attèlent à favoriser la création d\'écosystèmes performants et enfin que l\'industrie européenne parle d\'une même voix si elle veut pouvoir affronter la concurrence. 
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