Bouygues et Eiffage cherchent à se faire une place en Algérie à côté des Chinois

Trois ans après l\'avoir quitté faute de contrats, Bouygues se prépare à revenir en Algérie. Des responsables de la branche bâtiment du géant français du BTP étaient en prospection à Alger mardi et mercredi derniers. Ils ont rencontré des responsables dans de grands groupes algériens, publics et privés, selon Lamia Boudoukhou, d\'Ubifrance Algérie. En avril 2009, Bouygues avait quitté l\'Algérie, faute de contrats. Le géant français avait alors réduit fortement sa présence dans le pays où il n\'a jamais réussi à s\'imposer en raison de ses coûts de réalisation jugés élevés par les Algériens, comparativement à ses concurrents chinois et turcs et même espagnols. Les difficultés de Bouygues à accéder à la commande publique algérienne sont aussi dues à ses relations difficiles avec les autorités locales.Eiffage prospecte lui aussiOutre Bouygues, un autre grand groupe français du BTP, Eiffage était en prospection à Alger. Il est intéressé par la construction métallique en Algérie. Sept autres entreprises françaises étaient du voyage : Cerretti, Entrepose Mills International, ICECS, IRS Consulting, Siplast, Sols Mesures et Spirale (filiale du Groupe Chanin), selon la même source. « Ces entreprises n\'ont malheureusement pas rencontré des donneurs d\'ordre algériens », déplore une source française.Concurrence chinoiseLa venue de ces entreprises intervient dans un contexte difficile en Algérie où depuis 2009 les investissements publics sont quasiment gelés. Le nouveau plan quinquennal 2010-2014 d\'un montant de près de 300 milliards de dollars n\'a pas encore démarré. « Les projets de ce plan sont encore au stade des études. Et puis, les autorités préfèrent souvent les accords de gré à gré pour attribuer des contrats à des entreprises publiques locales ou à des groupes chinois », déplore le directeur de la filiale locale d\'un groupe étranger de BTP.Visite de François Hollande en Algérie en septembreLes entreprises françaises du BTP n\'ont pas profité des investissements colossaux algériens dans les infrastructures de base depuis 2000. Excepté Alstom (électricité), Suez (gestion des eaux d\'Alger et de Tipaza) ou récemment la société FIVE FCB qui a obtenu le contrat d\'extension de la cimenterie de Chlef (ouest d\'Alger) pour 370 millions d\'euros. La majorité des grands projets ont été attribués aux groupes turcs, espagnols et surtout chinois, notamment CSCEC. Ce groupe public qui a réalisé pour le compte de l\'Etat des milliers de logements a obtenu fin 2011, la construction de la grande mosquée d\'Alger pour un milliard de dollars et le contrat de gré à gré de construction d\'une autoroute de 80 km au sud d\'Alger pour 800 millions d\'euros.Toutefois, l\'amélioration des relations politiques entre Alger et Paris, après quatre années de tensions, pourrait permettre aux entreprises françaises de bénéficier de quelques contrats publics. Le président François Hollande est d\'ailleurs attendu en Algérie début septembre pour une visite officielle. 
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