Nicolas Sarkozy, l'hyper-président très discret

Retour aux fondamentaux sécuritaires pour Nicolas Sarkozy mercredi soir. Avec toutefois une variation. Cinq ans après ses propos controversés sur le nettoyage « au Kärcher » de ce quartier sensible, le chef de l'Etat est retourné à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis, mais cette fois sans caméras ni micros. L'Elysée a prévenu l'AFP de la visite présidentielle une fois Nicolas Sarkozy reparti vers Paris. Même discrétion jeudi lors de la venue à l'Elysée de l'attaquant des Bleus Thierry Henry, reçu par Nicolas Sarkozy dès son retour en France après la débâcle de l'équipe nationale de football en Afrique du Sud. Le monospace sombre équipé d'un gyrophare, qui était allé chercher le footballeur à l'aéroport du Bourget, est entré dans les jardins du palais présidentiel par la grille du Coq, à l'écart des caméras. En ce jeudi de mobilisation contre la réforme des retraites, cette double mobilisation présidentielle a suscité les commentaires ironiques ou irrités de l'opposition et des syndicats. L'ancien patron du PS François Hollande a dénoncé « une curieuse conception de la République », à propos du déplacement de Nicolas Sarkozy en banlieue. « Il y aurait donc des zones de non-droit où il y aurait presque péril pour le président », au point « qu'il y aille nuitamment », sans journalistes, « pour qu'on n'en rapporte pas éventuellement le détail », a-t-il relevé. On a toutefois appris qu'un homme de 21 ans avait été interpellé mercredi soir à La Courneuve après avoir insulté Nicolas Sarkozy... dans des termes comparables à ceux utilisés par Nicolas Anelka à l'encontre de Raymond Domenech. « Un pied de nez »Sur le terrain sportif, justement, les syndicats ont protesté contre la réception de Thierry Henry à l'Elysée le jour des manifestations contre la réforme des retraites (lire page 4). La première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, a estimé que l'entretien Sarkozy-Henry était « un pied de nez à tous les Français dans la rue ». Nicolas Sarkozy « n'a qu'à s'occuper des contrôles antidopage sur le Tour de France pendant qu'il y est  ! » a ironisé Daniel Cohn-Bendit (Europe Ecologie).Quant aux organisations non gouvernementales, qui devaient être reçues à l'Elysée avant le G20 de Toronto, elles ont de leur côté peu apprécié d'être décommandées au bénéfice de l'attaquant des Bleus et ont décidé de boycotter une rencontre de substitution organisée au Quai d'Orsay. Nicolas Sarkozy attend la semaine prochaine pour s'exprimer sur les sujets « lourds » du moment. Le chef de l'Etat va supprimer la garden-party de l'Elysée le 14 juillet et mettre les cabinets ministériels à la diète après les polémiques sur le train de vie de plusieurs membres du gouvernement. Mais ce vendredi, le chef de l'Etat laisse François Fillon en première ligne. Le Premier ministre donne une conférence de presse sur les retraites et les finances publiques.
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