Le monde à l'envers. Alors que mercredi, le géant pétrolier brésilien Petrobras reportait sine die son augmentation de capital de 25 milliards de dollars, ce jeudi, trois petites levées de fonds étaient concomitamment annoncées sur le marché parisien. Les petites capitalisations ne semblent pas effrayées par les conditions de marché qui prévalaient encore il y a un mois. Et n'hésitent pas à annoncer des opérations à venir, voire imminentes. Dans le premier cas il s'agit de Risc Group. Dans le second, c'est d'une part Theolia qui lance dès aujourd'hui une augmentation de capital de 60 millions d'euros et d'autre part Compagnie des Alpes qui lance la sienne - d'un montant de 100 millions d'euros - à compter de lundi. Si la motivation n'est pas excatement la même dans les trois cas, le récent rebond des marchés et l'anticipation d'une tendance haussière à moyen terme, a sans doute joué dans la décision de franchir le pas.Formule plébiscitéeEn amont, les raisons ne sont pas les mêmes. Le cas de Risc Group rappelle en tous points, la vague d'opérations qui s'était amorcée au printemps 2009 avant de repartir de plus belle en septembre dans les rangs des petites valeurs. L'opération pourrait avoir lieu sous forme d'obligations convertibles ou remboursables en actions au cours du second semestre. Une formule qui avait été justement plébiscitée l'an dernier par nombre d'entreprises au premier rang desquelles Soitec, Maurel et Prom ou encore Nexans. Comme l'an dernier encore, il s'agit pour Risc Groupe d'une opération de refinancement destinée à reconstituer sa trésorerie. Dans le cas de Theolia et de Compagnie des Alpes, la motivation n'est pas la même. Il s'agit plutôt de sécuriser des financements destinés à d'éventuelles acquisitions. Dans ces deux derniers cas, les opérations vont se faire avec des décotes substantielles de 57 % pour Theolia et de 29 % pour Compagnie des Alpes. Le marché n'est effectivement pas totalement réouvert. Il n'y a qu'à voir avec quelle volatilité les marchés ont retrouvé le chemin de la baisse, jeudi, pour s'en convaincre. Gaël Vautrin

latribune.fr

25 Juin 2010, 13:22

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