L'assureur vie Prévoir fête ses 100 ans

Qualifié d'histoire à succès à la française par ses partisans et d'anachronique par ses détracteurs, le groupe Prévoir a fêté cet été son 100e anniversaire au Grand Palais, à Paris. En un siècle rien n'a changé, ou si peu. Certes le nom et l'organisation ont évolué : créée en 1910, la Compagnie d'Assurances Populaires est devenue Le Devoir en 1923 accompagné de La Prévoyante à partir de 1928 qui seront fusionnés pour former le nouveau Prévoir en 1968. Mais l'entreprise est restée familiale. Le capital du holding Société Centrale Prévoir est détenu à 70 % par les descendants des familles fondatrices et à 30 % par les retraités et salariés. La stratégie aussi est restée fidèle à celle des origines grâce sans doute à la longévité des Présidents : seulement sept en cent ans, d'André Angot pendant les premières décennies à l'actuel Bertrand Voyer. Créé pour inciter les foyers modestes des bassins industriels du Nord et de l'Est de la France à épargner, l'assureur ne commercialise que de l'assurance-vie et de la prévoyance. Sa clientèle est toujours composée de particuliers, des classes populaires ou moyennes issus de petites communes. Mais depuis quatre ans, Prévoir essaie d'attirer les professionnels indépendants avec des produits dédiés qui ont été rénovés en juin dernier. Sur les 436,5 millions d'euros de primes d'assurance encaissées par Prévoir en 2009 (en hausse de 14 %), 67 % sont des versements périodiques. à rebours des modes, les produits d'assurance-vie et de retraite sont uniquement en euros à capital garanti, sans unités de compte. « Nous considérons que notre métier est d'apporter de la sécurité », indique Sylvie Duffaud, directrice générale de Prévoir qui rappelle la solidité du groupe, noté A par l'agence Fitch, avec une marge de solvabilité représentant 4,3 le minimum réglementaire fin 2009. La prévoyance (assurance décès, invalidité, santé, dépendance) représente un tiers de son activité, contre 15 % pour l'ensemble du marché français. Dès 1996, le groupe s'est lancé dans la dépendance. « C'est typiquement notre métier et un axe de développement important, car notre force de vente a acquis un savoir-faire dans ce domaine », explique Sylvie Duffaud. projet au BrésilL'assureur continue de miser sur son réseau de 850 commerciaux salariés mais entame une diversification discrète sous marque blanche et en vente directe. Quant à l'international (1,8 % du chiffre d'affaires), une ouverture au Brésil est en projet, en complément des activité au Portugal depuis 1996, en Pologne depuis 2000 et au Vietnam avec sa filiale depuis 2006. L'assureur ne se développe qu'en autofinancement, sans acquisition, et en appliquant les recettes qui ont fait son succès dans l'Hexagone. Séverine Sollie
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