Commagnac Industries met les bouchées doubles pour grandir

Tout début 2010, le Groupe Commagnac Industries (GCI), spécialisé dans les transports, a fait une acquisition de poids avec SLS, entreprise implantée dans l'Essonne, effectuant des livraisons de mobilier, produits blancs et bruns au domicile des particuliers. GCI dont le siège est à Trélissac (Dordogne), a ainsi doublé son chiffre d'affaires, à 73 millions d'euros. Compte tenu de sa croissance organique, celui-ci devrait se situer à 78 millions d'euros fin 2010, avec 680 salariés. En quelques années, le groupe aura donc connu une très forte montée en puissance : lors de sa reprise par Jean-Christophe Rey en 2003, la société ne dépassait pas les 8 millions d'euros de chiffre d'affaires. C'était alors une entreprise artisanale, créée en 1985, « qui avait remarquablement réussi ».Ancien directeur général adjoint de TNT International, Jean-Christophe Rey avait une vision stratégique de ce qu'il voulait faire de son entreprise. Pour préparer une grosse acquisition, il avait ouvert son capital en 2007 à un fonds d'investissement. « J'ai regardé une cinquantaine de dossiers sous l'angle de l'outil industriel, de la performance financière et de la complémentarité. Il n'y a pas de logique de fusion mais de convergence, sans regroupement des équipes mais plutôt avec des perspectives de recrutement », explique Jean-Christophe Rey. SLS ayant très peu d'actifs - camions ou bâtiments - et certaines fonctions vont être réinternalisées. Collecteur de taxesEn attendant, GCI, qui a plutôt « bien passé la crise » continue à se démarquer de la concurrence dans le secteur de la distribution grâce à ses prestations. « Face au low-cost, il faut pouvoir montrer des différences tangibles », argumente le dirigeant qui propose plusieurs options. La livraison sous protocole chez les particuliers dans un délai convenu est l'une des formules proposées. Elle peut être assortie du montage, de l'installation du produit et du démarrage avec une formation de base. Autre segment, le transport de produits de valeur - comme les timbres - et les cigarettes sur l'ensemble du territoire français (dont il détient 25 % du marché). Pour ce qui est des cigarettes, les contraintes administratives sont importantes car le livreur est aussi un collecteur de taxes. En raison de leur très forte liquidité, les véhicules sont sécurisés au maximum. Les semi- remorques banalisés sont contrôlés grâce à l'électronique. Les dérives géographiques, temporelles, les problèmes d'ouverture ainsi que le poids du chargement sont autant de paramètres analysés en temps réel qui permettent de prévenir les forces de l'ordre au plus vite. En outre, à l'intérieur des semi-remorques, un double sas a été aménagé avec code d'accès et enregistrement vidéo des personnes qui y pénètrent. Ce dispositif a fait l'objet d'un dépôt de brevets et la démarche a été aidée par Oséo. À noter que GCI peut aussi être amené à transporter des produits dangereux qui ne doivent impérativement pas tomber en des mains hostiles.
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