« Je ne veux pas être un perturbateur au sein du Medef »

Depuis l'automne 2009, Thibault Lanxade était tenté par l'aventure de la course à la présidence du Medef. Après mûre réflexion, il choisit, comme Geoffroy Roux de Bézieux, le patron de Virgin Mobile, de passer son tour pour mieux concourir en 2013. Le PDG d'Aqoba, une PME de 15 salariés, explique en exclusivité à « La Tribune » les raisons de son retrait.Pourquoi avez-vous choisi de ne pas être candidat face à Laurence Parisot, le 1er juillet ?Je ne serai pas candidat. Je continue mon engagement en faveur d'un débat d'idées au sein du monde patronal. Mais pas sur le terrain de la campagne pour la présidence du Medef. Je veux bien être un trublion des idées, mais ma candidature ? aussi millimétrée fût-elle ? présentait un risque pour l'unité patronale. Or, celle-ci est nécessaire dans la situation difficile que les entreprises traversent. Je ne veux pas être un perturbateur de l'organisation patronale à laquelle j'appartiens. J'ai une responsabilité à son égard et je la mesure en n'étant pas candidat.Le débat dans le patronat que vous souhaitiez n'aura pas lieu ?J'ai rencontré Laurence Parisot la semaine dernière. Elle m'a indiqué qu'elle mènerait une campagne sur les idées. Les entrepreneurs seront sollicités dans le cadre de ce débat. J'ai trouvé cela extrêmement positif. Si le débat est ouvert par Laurence Parisot, je n'ai plus de raison d'y aller.Avez-vous buté, comme Sophie de Menthon, sur des difficultés techniques ?En ce qui me concerne, les formalités juridiques pour me présenter étaient remplies ainsi que la collecte des signatures nécessaires. Je suis membre du Medef Paris. Et depuis trois ans, je participe à la commission « nouvelles générations » du Medef. L'enjeu n'est pas là. Ma décision est une vraie décision, prise après des rencontres avec des présidents de fédérations, des membres du conseil exécutif ou certains de mes pairs depuis sept mois. Compte tenu des dossiers (retraites, reprise...) qui attendent le Medef, il m'a paru légitime que le mouvement soit unitaire. Est-ce à dire que vous allez faire partie de l'équipe « Parisot » ?Je tiens à ce que les choses soient claires. Laurence Parisot ne m'a rien promis. Je ne lui ai rien demandé. Mais j'ai envie de m'investir davantage dans le Medef. Et je me tiens à la disposition du mouvement. Je n'ai jamais caché que j'avais de l'ambition et que je souhaitais compter un peu plus. Peut-être puis-je prendre des responsabilités tangibles.Une nouvelle élection aura lieu en 2013. Est-ce désormais votre but ?Je ne ferme pas la porte. Ce sera une échéance intéressante. Même si je pense que je ne serai pas le seul candidat à être tenté par la perspective de ce New Deal en 2013. Propos recueillis par Agnès LaurentThibault Lanxade, pDG d'aQo
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.