Le segment des dettes spéculatives est toujours dynamique malgré la Grèce

Encore gelé à la même époque de l'an dernier, le marché des obligations spéculatives est très dynamique depuis le début de l'année malgré les turbulences grecques. Recouvrant toutes les sociétés disposant d'une notation financière inférieure ou égale à BB+ ainsi que les sociétés non notées, le compartiment a vu ses émissions bondir en raison de conditions de financement attractives pour les entreprises.Un volume record de 13 milliards d'euros a ainsi été placé au premier trimestre en Europe, contre un niveau proche de zéro l'an dernier. « Le marché des obligations à haut rendement européen prend son essor. On voit beaucoup de nouveaux noms qui n'étaient jamais venus se financer sur ce marché, et les sociétés non notées prennent de l'importance », explique étienne Gorgeon, directeur taux et crédit chez Edmond de Rothschild IM. Non noté, Galeries Lafayette a placé, le 19 avril 300 millions d'euros, tandis que le fabricant de turbines danois Vestas a fait appel au marché, le 15 mars dernier, pour la première fois de son histoire avec un placement de 600 millions d'euros. Ce jeudi, le câblo-opérateur néerlandais Ziggo a annoncé qu'il s'apprêtait à lancer une opération pour refinancer des prêts bancaires juniors, profitant de la détente des taux depuis le début de l'année.niveaux attrayantsSelon les indices établis par Merrill Lynch, le rendement des titres obligataires spéculatifs sur le continent européen a chuté de 10 % à 8,15 %. Sur le marché américain, le taux a baissé de 9,12 % à 8,27 % après être remonté jusqu'à 9,49 % mi-février, dans le sillage de la crise grecque. Déjà très développé, le marché américain a enregistré 61 milliards de dollars d'émissions sur le premier trimestre 2010.« Le marché des obligations à haut rendement américaines continue d'offrir des niveaux de portage attrayants alors que le profil fondamental des sociétés le composant s'est nettement amélioré depuis un an », explique Anne Yobage, gérante chez AXA IM. Les bénéfices des sociétés de l'indice boursier S&P 500 ont dépassé au premier trimestre le consensus dans 82 % des cas. Après avoir bondi à 13 % fin 2009, le taux de défaut mondial des sociétés spéculatives a diminué à 8,3% en février, selon Standard & Poor's. Julien Beauvieux
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