Les élus américains veulent punir les investisseurs étrangers en Iran

C'est une nouvelle étape qui a été franchie jeudi dans le feuilleton des sanctions contre l'Iran soupçonnée de poursuivre une programme d'enrichissement d'uranium à des fins militaires. Aux États-Unis, les deux chambres, Sénat et Chambre des représentants, ont voté à une écrasante majorité une série de mesures contraignantes pour les entreprises internationales qui travaillent avec le régime des Mollahs, en particulier dans les secteurs énergétiques et bancaires. Total et Petronas concernéesDésormais, toute compagnie ayant réalisé un investissement supérieur à 20 millions de dollars (16,2 millions d'euros) sur le sol iranien est concerné. Le français Total et le malaisien Petronas sont dans ce cas. Ce texte vise à "forcer les compagnies dans le monde à choisir : voulez-vous travailler avec l'Iran, ou voulez-vous travailler avec les Etats-Unis?", a résumé le sénateur républicain et ex-candidat à la Maison Blanche John McCain.Importations d'essenceL'un des objectifs de ce nouvelles mesures est de priver l'Iran de son approvisionnement en essence. En effet, le pays, qui est l'un des premiers exportateurs de brut du monde, doit importer 40% de ses besoins en raison de capacités limitées de raffinage. Des pénuries d'essences seraient susceptibles à la fois de ralentir l'activité économique mais aussi d'élargir le mécontentement de la population à l'égard du président Mahmoud Ahmadinejad.Visite aux Etats-UnisToutefois, selon la procédure, le texte doit être signé par le président Barak Obama pour entrer en application. Plusieurs élus républicains se sont ouvertement inquiétés d'un éventuel retard de leur promulgation par le président américain. Ce dernier pourrait temporiser pour ne pas heurter la Russie, dont le président, Dimitri Medvedev, effectuait une visite officielle ces derniers jours aux États-Unis. En effet, l'ensemble des sanctions pourraient avoir des conséquences négatives pour plusieurs sociétés russes qui ont des intérêts en Iran.L'UE menacéeMoscou a d'ores et déjà menacé l'Union européenne de réviser son programme de coopération, après que Bruxelles ait renforcé la semaine dernière l'arsenal de mesures qui avait été voté par l'Onu. "Nous n'allons certainement pas accepter une violation des droits et des activités des entreprises russes sur la base de décisions unilatérales", a déclaré vendredi l'ambassadeur auprès de l'UE Vladimir Chizov.
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