Le oui d'Obama à l'entrée de la Russie à l'OMC

Les portes de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) vont-elles enfin s'ouvrir après 17 ans d'attente ? Barack Obama a assuré jeudi à son homologue russe Dmitri Medvedev qu'il allait accélérer les discussions sur une adhésion de Moscou à l'OMC. Pour le président américain, "la Russie a sa place au sein de l'OMC".Dmitri Medvedev s'est félicité de cette évolution de la position américaine.« Je suis content de ce que nous ayons établi un cadre temporel afin de ne pas perdre la tendance positive qui s'est dessinée dans nos relations avec le président Obama », s'est enthousiasmé le président russe. « Il ne s'agit pas que ces pourparlers d'accession à l'OMC se dissolvent dans d'interminables palabres sur le destin des volailles ou la garniture de porc ». Variations erratiques"Si la Russie applique complètement le plan d'action sur lequel nous nous sommes mis d'accord pour que les lois russes respectent les critères de l'OMC, nous avons pour objectif de résoudre ces problèmes d'ici au 30 septembre", indiquent un communiqué commun de la Russie et des États-Unis.Mais le bon vouloir de Washington n'est toutefois pas le seul point d'incertitude pesant sur la candidature russe. L'engagement de Moscou sur le sujet connaît aussi des variations erratiques. Il y a exactement un an, Dmitri Medvedev avait annoncé une accession imminente de la Russie lors du forum économique de Saint-Pétersbourg. Vladimir Poutine l'avait contredit le lendemain en annonçant que son pays n'entrerait que de concert avec le Belarus et le Kazakhstan, ce qui était une manière de renvoyer l'accession aux calendes grecques. Le premier ministre russe, qui ne se gêne pas pour réorienter la diplomatie russe, n'a pour l'instant pas ajouté son grain de sel.Voeux pieux Fait notable, le thème de la visite du président russe aux Etats-Unis était à dominante économique. Une première dans les annales de la diplomatie, alors que les deux pays ont continué à se regarder en chiens de faïence depuis la fin de la guerre froide. Dmitri Medvedev, qui a visité la Silicon Valley californienne pendant les deux premiers jours de sa visite, était venu pour récolter des investissements et des transferts technologiques destinés à moderniser son économie. Barack Obama et Dmitri Medvedev ont également évoqué le conflit interethnique au Kirghizstan, promettant tous deux de faciliter son règlement... par des mots plutôt qu'en envoyant des forces de maintien de la paix. L'avenir dira si les voeux pieux des deux hommes auront quelques effets en Asie Centrale... et sur l'interminable candidature russe à l'OMC.
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