Semaine de rechute à la Bourse de Paris

La semaine qui vient de s'écouler a été l'exact opposé de la précédente. Avec quatre séances consécutives de baisse, le CAC 40 affiche un repli hebdomadaire de 4,5%, effaçant une partie des gains enregistrés lors du récent rally du marché. Vendredi, l'indice parisien a de nouveau reculé de 1% pour terminer à 3.519,73 points.Symbole de cette semaine, la séance de jeudi a marqué le retour des craintes sur les dettes souveraines en zone euro, et notamment sur la dette hellène. Le coût de la protection contre un risque de défaut de la Grèce a ainsi atteint un nouveau record, le CDS (credit default swap) s'élevant à 1.085 points de base. Inquiétudes sur la croissanceDans le même temps, les inquiétudes sur la croissance reprenaient après les propos peu encourageants de la Fed, suivis vendredi par la révision à la baisse du PIB américain pour le premier trimestre. Les chiffres définitifs font ressortir une croissance de 2,7% contre 3% estimée auparavant. Déjà, mardi, les premiers signes d'incertitudes sur la vigueur de la reprise économique ont pointé du nez avec de mauvais indicateurs sur l'immobilier américain. Les ventes de logements anciens et les ventes de maisons individuelles neuves se sont affichées en chute plus marquée que prévu au mois de mai après l'arrêt d'un soutien au secteur. Neuf jours de hausse consécutifsCes éléments d'inquiétudes ont pris le pas sur la confiance un temps retrouvée des investisseurs. La semaine avait ainsi bien commencé avec lundi, une neuvième séance consécutive de hausse pour la place parisienne dans le sillage de l'annonce de l'assouplissement de la politique de la Chine sur sa monnaie, le yuan. Un nouveau signe de la reprise en main de l'actualité économique par les gouvernements, après l'unité affichée quelques jours plus tôt par les Européens et avant le sommet du G20 ce week-end à Toronto. Mais si les États ont repris les devants, quelle est véritablement la maîtrise de leur action ? « Nous sommes dans un paradoxe complet entre d'une part l'issue sous jacente de la capacité des gouvernements et des banques à traiter le problème des dettes et d'autre part, une réalité industrielle et des éléments politiques qui tendent vers un retour à la confiance », explique ainsi Claude Garnier, fondateur d'Aforge Finance. Nouvelle déconfiture des valeurs bancairesPour l'heure, ce sont bien les inquiétudes qui ont repris le dessus, en témoigne la nouvelle déconfiture des valeurs bancaires. Sur la semaine, BNP Paribas décroche ainsi de 9,6%, Crédit Agricolegricole de 8,5%, Natixis de 6,9%, Société Généralecute; Générale de 6,4% et Dexia de 5,7%. Dans ce contexte d'inquiétudes sur la croissance, les valeurs cycliques -- les plus liées à la conjoncture -- ont aussi été délaissées. Et notamment le secteur de la construction, affecté par les mauvaises statistiques de l'immobilier américain. De Bouygues à Ciments Françaisdil;ais, le compartiment affiche des replis de l'ordre de 5% à 8%. À l'opposé, seules trois valeurs terminent la semaine en progression. Trois sociétés purement défensives : Danone (+0,6%), L'Oréalcute;al (+0,3%) et Essilor (+0,08%). Au-delà du CAC 40, les déboires de l'équipe de France de football et son élimination précoce de la Coupe du Monde n'ont pas fait les affaires de TF1 qui escompte en conséquence moins d'audience et de recettes publicitaires. Le titre de la chaîne chute de 9,7% sur la semaine. Le plongeon de la semaine est signé Theolia. Le groupe d'énergie éolienne n'a pas convaincu les opérateurs avec le lancement d'une augmentation de capital de 60,5 millions d'euros, dont le caractère dilutif a été sanctionné. Le titre de la société s'est effondré de 27,7% sur les cinq dernières séances.
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