Chaque samedi, Stéphane Soumier, animateur de « Good Morning...

Chaque samedi, Stéphane Soumier, animateur de « Good Morning Business », tous les matins de 5 h 30 à 9 heures sur BFM, nous propose son bloc-notes de la semaine.FATIGUEFrançois Villeroy de Galhau est un banquier charmant, mais il en a « marre ». Il dirige les activités de banque de détail en France pour BNP Paribas. Venu, une fois de plus, dans les studios de BFM, appuyer de ses propos déterminés l'intense campagne de pub de sa banque en faveur des PME (un investissement de 2 millions d'euros sur quinze jours !), il a ce cri du c?ur à la fin de l'interview : « Je vous aime bien, mais j'espère que c'est la dernière fois ! » Raté ! M. Villeroy de Galhau, vous restez prisonnier d'une tenaille invraisemblable. Tenez, mardi, une étude de la Banque centrale européenne (BCE) vous donne raison : effectivement les entreprises ont accès au crédit, et la baisse de l'offre globale s'explique par un manque de demande. Mais René Ricol, contrôleur du secteur, venait, quelques heures plus tôt, de constater une hausse du nombre de dossiers reçus par ses services. Il prend pourtant toutes les précautions de la terre, « il ne faut pas surinterpréter cette hausse, peut-être un simple effet saisonnier », il multiplie les précautions de langage mais rien n'y fait : l'étude de la BCE passe à la trappe, seule la « hausse » de René Ricol fait la une. On va donc se revoir M. Villeroy de Galhau? à moins que l'on soit vous, moi, les auditeurs et les lecteurs, fatigués de tourner en rond, autour de questions sans réponses, et d'un problème aussi insaisissable que cette crise bien étrange.MORALEQu'est-ce qui fait que je n'y crois pas ? Une demi-douzaine de chefs d'entreprise signent une tribune pour « ne pas gâcher la crise ». Ils s'expriment très largement jeudi matin, Jean-Pierre Clamadieu, le patron de Rhodia, Christian Nibourel, qui dirige les activités d'Accenture en France. Ils veulent « repenser l'entreprise comme un des moteurs du progrès social », ils veulent « réfléchir à de nouveaux indicateurs de performances », qui intégreraient des critères sociaux, environnementaux. Tout cela est détaillé avec beaucoup de conviction par des hommes et des femmes de terrain, et pourtant, ce matin-là, alors que s'ouvre le G20 de Pittsburgh, ma raison penchera plutôt du côté de l'économiste Jean-Marc Daniel : « L'intervention de données extérieures aux simples règles de marché donne rarement les résultats espérés, souvent même des résultats contraires. Tout le monde veut éradiquer la cupidité, mais ce moteur a le mérite d'être simple, clair et net. Je ne crois pas qu'il ait d'équivalent. » Je vous rassure un peu, il disait ça avec un léger sourire. DU FLAN ?Commentaire d'un grand industriel français au sortir du Salon de Francfort : « En vous vendant la voiture électrique, Renault est en train de réussir le coup marketing du siècle ! Parce qu'il est impossible que des responsables de ce calibre jouent l'avenir du groupe à pile ou face, et franchement, aujourd'hui, la voiture électrique c'est pile ou face. Donc ils sont en train de se payer une nouvelle image, et je trouve ça particulièrement malin ! » Renault a pourtant l'air très convaincant dans sa volonté d'avancer vite, « mais ce n'est pas une start-up ! » reprend notre interlocuteur, « croyez-moi, ils avaient d'abord un défi d'image à relever, ils sont en train de le faire d'une manière magistrale ».
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