Les députés UMP vont préparer une loi sur le stress au travail

Alors que la vague de suicides chez France Télécome;lécom a remis un coup de projecteur sur la souffrance au travail, le patron des députés UMP, Jean-François Copé promet de « mettre les pieds dans le plat » sur cette question. Jeudi, au Touquet, dans le cadre des journées parlementaires UMP, il a indiqué que « les politiques [n'avaient] pas le droit de passer à côté de la souffrance au travail » et qu'il fallait réfléchir à « une proposition de loi sur la souffrance au travail ». Il souhaite donc mettre en place une « mission de députés » chargée de réfléchir au sujet.quatre grands facteursLe problème n'est pas nouveau. Depuis quelques années, nombre d'experts soulignent l'importance des risques psychosociaux (stress, harcèlement, etc.) dans les entreprises. Mais sur le terrain le sujet mobilise peu. Pour preuve, « l'accord sur le stress du 2 juillet 2008 a été signé par très peu de branches », indique constate Jean-Claude Delgenes, directeur général du cabinet Technologia, qui vient de remporter l'appel d'offres sur la prévention des risques psychosociaux chez France Télécome;lécom. Hervé Lanouzière, conseiller technique à la sous-direction conditions de travail de la Direction générale du travail, fait le même constat : « Seule une poignée d'entreprises se sont emparées du sujet. En revanche, le stress est plus fréquemment traité dans des chartes. » Il rappelle également que les quatre grands facteurs de stress qui génèrent des tensions et se combinent sont l'organisation du travail, le management, l'articulation vie familiale-vie professionnelle et les réorganisations-restructurations d'entreprise. Parmi les « accords modèles » sur le sujet figurent l'accord de branche sur la mesure et la prévention du stress au travail dans les Caisses d'Épargne signé le 15 juillet et la convention-cadre portant sur la prévention des risques psychosociaux au sein des établissements du secteur social et médico-social.Pour Bernard Salengro, médecin du travail et syndicaliste CFE-CGC, « la crise aggrave le phénomène indiscutablement, mais c'est le nouveau management qui est en cause. L'accord sur le stress est un plus, mais cela n'a pas changé grand-chose ». Reste à savoir si légiférer sur la question aura davantage d'impact. nEmplo
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