FiscalitéÀ en croire certains observateurs, les banques ont encore quelques enseignements à tirer de la crise. Notamment du côté de leurs activités de marché. Dans un entretien accordé au « Financial Times » samedi, l'homme d'affaires George Soros pense que les principales banques de Wall Street doivent l'essentiel de leurs importants bénéfices aux aides consenties par le gouvernement.Estimant, par là même, que ces ressources ne devaient pas servir les seuls intérêts des traders, il se dit favorable à la mise en place d'une taxe. Ces propos font écho à ceux de Ben Bernanke, qui a jeté un pavé dans la mare en évoquant, jeudi dernier, la possibilité d'« une « surtaxe » sur le capital » des « plus grosses sociétés financières ». Et cela pour inciter ces dernières à rémunérer le risque qu'elles font encourir aux collectivités. D'autres, comme Mervyn King, le gouverneur de la Banque d'Angleterre, considère que les métiers risqués ou « spéculatifs » ne devraient pas bénéficier de garanties publiques. Allant même jusqu'à préconiser une séparation entre les activités risquées et celles nécessaires au financement de l'économie (prêts, etc.).à paris, une loi surpriseL'idée de vouloir faire contribuer les banques à l'effort de reprise fait son chemin jusqu'à Paris, dans les couloirs de l'Assemblée nationale. À la surprise générale, une proposition de loi visant à instaurer une taxe supplémentaire de 10 % sur les profits des banques a été votée vendredi. F. M.

latribune.fr

29 Oct 2009, 14:00

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