Il y a une prise de conscience collective

Assistons-nous à un renouveau du télétravail en France ?Je parlerais plutôt d'un premier souffle. Il y a une véritable prise de conscience collective que le télétravail existe et qu'il est réalisable. Les facteurs déclenchants sont aujourd'hui la pandémie de la grippe A et le plan de continuité d'une part, la lutte contre le réchauffement climatique d'autre part, sans oublier la recherche d'un équilibre entre la vie privée et professionnelle dans le monde urbain.Quels sont les freins au travail à distance ?Les freins sont d'abord culturels. Les entreprises françaises sont habituées à une organisation de travail basée sur le contrôle de la présence des salariés et de leur activité. Le télétravail exige une nouvelle organisation basée sur l'autonomie des salariés et un management de type projet, qui s'appuie sur les résultats. Or les managers ne sont pas toujours bien formés pour appréhender cette nouvelle forme de travail.Que préconisez-vous ?Il faudrait mettre en place en France un type de télétravail en alternance (de deux à trois jours par semaine) et, pourquoi pas, concevoir de nouveaux lieux de travail à distance, des télécentres où les télétravailleurs se sentiraient bien. Ce qui impliquerait un réaménagement urbanistique. Une étude anglo-saxonne évalue à plus de 20 % l'augmentation de la productivité du télétravailleur. En revanche, les entreprises manquent d'outils pour mesurer correctement la charge de travail exécutée à domicile. Enfin, celles qui optent pour le télétravail doivent suivre un certain nombre de règles.Propos recueillis par C. B. (*) AFTT : l'Association française du télétravail et des téléactivités.interviewPhilippe Planterose, président de l'AFTT (*)
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