Quand l'activité partielle séduit les entreprises

EmploiEn vigueur depuis le 1er mai, l'activité partielle de longue durée (APLD) séduit les entreprises. Soutenu par les partenaires sociaux, le dispositif permet une meilleure indemnisation du salarié que le chômage partiel (75 % du salaire brut) et s'étend sur une période minimale de trois mois (renouvelable jusqu'à douze mois). Il interdit à l'entreprise de licencier le salarié pendant la même durée après la fin de son APLD et l'oblige à proposer au salarié un entretien préalable à une formation. Après la signature le 24 juillet de la première convention nationale entre l'État et l'usine Bosch de Caen, les entreprises ont suivi le mouvement. À ce jour, 11 entreprises et 18 branches professionnelles ont signé des conventions APLD au niveau national. Et pour s'assurer de la mise en ?uvre des différentes mesures, notamment l'articulation avec la formation, Laurent Wauquiez, secrétaire d'État à l'Emploi, a mis en place un groupe de travail réunissant Marc Biehler, inspecteur général des Affaires sociales, Philippe Dorge, directeur des relations sociales de PSA Peugeot-Citroën, Sylvie Brunet, directrice des affaires sociales du groupe Onet, et Jean-Pierre Geneslay, directeur général de Révillon Chocolatier. Depuis fin août, ils multiplient les déplacements sur le terrain : Nord-Pas-de-Calais, Franche-Comté, Rhône-Alpes? et remettront un rapport mi-novembre à Bercy. « Il a parfois fallu rappeler que ce dispositif nouveau met l'accent sur l'avenir et que ce n'est pas l'antichambre de plans sociaux », précise Marc Biehler, rapporteur du groupe. Pour Sylvie Brunet, « c'est novateur, on parle d'activité partielle et non de chômage partiel, notamment en raison du volet formation. Les entreprises qui l'expérimentent ont compris la différence de philosophie, mais les plus petites sont au moins au courant ». « Ce dispositif assure des ressources convenables et permet de préparer l'avenir et les compétences des salariés, c'est pour cela que les syndicats sont très moteurs », se félicite, de son côté, Philippe Dorge, dont l'entreprise a signé une convention APLD. Tous pointent enfin une « très grande réactivité de l'administration ». I. M.
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