Obama sonne l'alarme sur la grippe A

téLe président des États-Unis, Barack Obama, se montre soucieux de la santé de ses concitoyens. Dans un communiqué, publié samedi, il a déclaré la lutte contre la grippe A priorité nationale. Concrètement, cela autorise les médecins et les hôpitaux à se saisir de tous les moyens disponibles pour gérer l'afflux de malades atteints par le virus H1N1, notamment en leur permettant d'organiser les urgences sans se conformer nécessairement aux exigences administratives fédérales habituelles.« Le nombre de malades est en train d'augmenter rapidement dans plusieurs régions à travers le pays, et le potentiel existe pour que la pandémie sature les ressources sanitaires dans plusieurs villes », souligne le président dans le communiqué publié par la Maison-Blanche. Le bilan dressé ces derniers jours fait état de plus de 1.000 décès et 20.000 hospitalisations depuis la mi-avril, et 46 États sur 50 ont déclaré des cas de grippe A.disponibilité des vaccins Selon les données recueillies par les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC), sur les 292 décès dus au virus H1N1 survenus entre le 1er septembre et le 10 octobre dans 28 États, 23,6 % se sont produits chez des moins de 25 ans, 65 % dans la tranche 25-64 ans et seulement 11,6 % chez les plus de 65 ans. Toutefois, cette dernière catégorie est plus durement touchée par la grippe saisonnière qui fait 36.000 victimes en moyenne chaque année dans le pays.Le communiqué de la Maison-Blanche intervient dans un contexte d'inquiétude sur la disponibilité de vaccins. Un porte-parole de la Maison-Blanche a d'ailleurs précisé que la déclaration du président n'avait pas de relation directe avec ce problème. Il y a deux semaines, les CDC avaient indiqué que le nombre de doses de vaccins disponibles s'élèverait à 30 millions à la fin octobre alors qu'il en était prévu 40 millions. En fait, selon le gouvernement, à peine la moitié des doses de vaccins commandées ont été livrées jusqu'ici aux médecins, hôpitaux et autres centres médicaux. Une situation qui préoccupe les autorités sanitaires en cas de développement de la pandémie. En juillet dernier, le gouvernement assurait que 120 millions de doses seraient disponibles en ce mois d'octobre. Ce retard des livraisons s'explique en large part par une série de problèmes rencontrés par les laboratoires pharmaceutiques comme Sanofi-Aventis, Novartis, CSL, GlaxoSmithKline et MedImmune, une division d'AstraZeneca. Il s'agit évidemment de la difficulté des capacités des laboratoires à répondre à une demande massive mondiale en un laps de temps réduit, mais aussi d'une technologie vétuste qui recourt à la culture des virus vaccinaux sur des ?ufs. Le gouvernement fédéral a investi 2 milliards de dollars dans le développement de méthodes de production plus efficientes, mais elles ne seront pas mises au point à court terme.Robert Jule
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