Lloyds Banking Group pourrait vendre Scottish Widows en juin

La rumeur enfle depuis le début de l'année et elle a pris une ampleur nouvelle pendant le week-end de Pâques : Lloyds Banking Group mettra prochainement en vente l'assureur Scottish Widows et son fonds d'investissement Scottish Widows Investment Partnership. Il cédera également les 60 % en sa possession du gérant de fortune St. James's Place, ce qui lui rapporterait 1 milliard de livres sterling, en plus des 5 à 7 milliards de livres sterling (5,7 à 8 milliards d'euros) attendus pour Scottish Widows.Lloyds Banking Group a refusé d'émettre le moindre commentaire sur la question. Selon la presse britannique, le plan sera dévoilé fin juin aux investisseurs par le nouveau directeur exécutif António Horta-Osório.Scottish Widows est spécialisé dans les plans de retraite et l'assurance-vie. Vendue 6,7 milliards de livres sterling en 1999, la société est aujourd'hui estimée à 10 milliards par Lloyds. Elle emploie 3.500 personnes principalement dans le réseau de succursales de Lloyds TSB. Après avoir été perçue comme un mauvais investissement en raison d'un manque de rendement, elle enregistre des profits après avoir été entièrement remaniée par son directeur actuel Archie Kane, arrivé à sa tête en 2003. Pour sa part, Scottish Widows Investment Partnership gérait à la fin 2010 des fonds d'un montant de 146,7 milliards de livres sterling.Recentrage sur la banqueAntónio Horta-Osório, en poste depuis le 1er mars après dix-huit années passées au sein de Santander, n'a pas d'expérience significative dans le domaine de l'assurance. Il profiterait donc du fait que l'ensemble du comité directeur n'ait jamais été très favorable au mélange entre l'assurance-vie de Scottish Widows et les autres opérations, pour engranger des capitaux qui permettront au Lloyds de se concentrer sur son activité principale : la banque de détail. Dans le même temps, il se mettra en bonne position pour respecter le ratio de fonds propres Core Tier One de 7 % imposé par les accords de Bâle III.Depuis les premières rumeurs en janvier, les noms du chinois Ping An et du britannique Resolution, dont la filiale Friends Provident a acquis en juin dernier les opérations assurance-vie britanniques d'Axa pour 2,75 milliards de livres sterling, circulent comme acheteurs potentiels. Reste à savoir si les candidats au rachat seront prêts à débourser la somme demandée alors qu'il leur faut aussi s'adapter aux critères de Bâle III.Tristan de Bourbon, à Londre
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.