Installée à Flins (Yvelines), cette start-up de 8 personnes est spécialisée dans le contrôle microbiologique de l'eau. Elle a démarré son activité en 2007 en distribuant des kits conçus par la société canadienne LuminUltra pour mesurer la quantité de micro-organismes dans une solution aqueuse. Bien décidée aujourd'hui à accélérer, elle vient de lever 700.000 euros auprès du fonds d'investissement Turenne Capital pour diversifier ses marchés, avec le lancement, en janvier prochain, de ses filtres à eau. Dans les hôpitaux, les filtres terminaux stérilisés sont utilisés dans les services accueillant des patients fragiles sur le plan immunologique. Intégrés dans les pommeaux de douche ou dans la robinetterie, ils préviennent les risques de propagation de maladies telles que la légionellose. Son concurrent américain Pall Biomedical propose, lui, des cartouches filtrantes à membrane plissée dont la durée de vie est comprise entre deux et quatre semaines. Et ses produits, qui ne peuvent s'adapter que sur un seul pommeau ou dispositif de robinetterie, ne sont pas recyclables.« Nos filtres terminaux sont constitués d'une membrane de microfiltration en fibre creuse double peau. Pour une même efficacité, ils offrent une durée de vie pouvant atteindre trois mois environ », argumente Marc Raymond, fondateur et dirigeant d'Aqua-tools.Technique brevetéeLa société se concentre sur le développement des pommeaux et dispositifs de robinetterie qui accueillent les filtres, via une technologie brevetée. Appelés carters, ils visent à limiter le colmatage, c'est-à-dire le dépôt de calcaire qui entrave les fibres du filtre et nuisent donc à son fonctionnement. Autre originalité, Aqua-tools compte revaloriser les cartouches filtrantes en retraitant la matière première des filtres. « Nous voulons aider le secteur hospitalier à produire moins de déchets », explique Marc Raymond. Sur cette niche, la PME espère capter environ 5 % du marché et impulser une logique écoresponsable.La jeune société ambitionne surtout de devenir leader sur les nouveaux marchés des établissements fréquentés par le public. L'évolution réglementaire pousse en effet les centres sportifs, les hôtels, les campings... à se prémunir contre les légionelles. Un vrai moteur pour Aqua-tools. Alexandre Simonnet

latribune.fr

27 Août 2010, 23:25

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