AirInspace en quête d'investisseurs

Île-de-France/équipement de santéLa menace de pandémie de grippe A pourrait bien représenter une belle opportunité de s'imposer pour AirInspace. Cette société de Montigny-le-Bretonneux (Yvelines) a mis au point un appareil de décontamination de l'air, Plasmair, dont la technologie a été développée à l'origine par des chercheurs russes pour la station spatiale MIR. Plasmair, qui se veut une arme efficace de lutte contre la propagation du virus H1N1, associe un dispositif de filtration à une destruction des micro-organismes par exposition à des champs magnétiques et à des substances oxydantes en chambres à plasma froid.« Les filtres classiques retiennent les micro-organismes sans les détruire, des éléments contaminants peuvent donc être rejetés dans l'atmosphère. Notre réacteur présente l'avantage de détruire tous les micro-organismes, virus, bactéries ou champignons. Il élimine également les molécules de composants organiques volatils », détaille Laurent Fullana, PDG d'AirInspace. Le procédé a été récemment adopté par le CHRU de Montpellier pour son bâtiment destiné à l'accueil des personnes présumées atteintes du virus de la grippe A. C'est d'abord dans le milieu médical que cette innovation a trouvé ses premières applications. « Notre équipement est mobile et peut-être déplacé d'une chambre à l'autre pour protéger des patients à risque, par exemple, dans les services de réanimation ou de néonatalogie », précise Laurent Fullana. La société (20 salariés) développe parallèlement des installations fixes. Pour le service hématologie de l'hôpital de Poitiers, elle a implanté un système diffusant de l'air au-dessus du patient.AirInspace a passé un accord avec la société canadienne Air Data pour l'exploitation de sa technologie dans les systèmes de traitement de l'air des cabines d'avions. Un premier contrat a été signé avec l'avionneur canadien Bombardier pour équiper le Global Express, un avion d'affaires d'une vingtaine de places. AirInspace veut aussi s'attaquer aux marchés de la pharmacie et de l'agroalimentaire et estime, là encore, tenir la solution pour la protection des salariés exerçant des fonctions critiques dans le cadre des plans de continuité d'activité prévus en cas de pandémie.« prix acceptable »La PME, qui vise 4 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2009, voudrait miniaturiser son appareil pour le proposer au grand public. « En se basant sur des volumes en rapport avec les applications de la santé grand public, notre technologie permet de concevoir des solutions de protection innovantes à un prix acceptable par le march頻, avance Laurent Fullana, qui recherche l'appui d'investisseurs et d'industriels pour soutenir cet ambitieux projet.Patrick Désavie, à Évry
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