L'État soigne les industriels de la pharmacie

La réalité des projets industriels dans la santé est enfin prise en compte. » Le président du Leem (syndicat professionnel du secteur) et de Sanofi-Aventis France, Christian Lajoux, résumait hier le sentiment de la quinzaine d'industriels français et étrangers présents à l'Élysée au côté des représentants de la recherche et du gouvernement, sous la houlette du président de la République. Sur le thème de « l'attractivité du territoire national », le Comité stratégique des industries de santé (CSIS) a entériné pas moins de onze mesures.Ainsi, les génériqueurs pourront désormais non seulement faire des recherches mais aussi commencer la production des copies de molécules avant l'expiration de leurs brevets (extension de l'amendement Bolar). De quoi les inciter à rester en France au lieu de s'implanter dans d'autres pays européens à la législation moins restrictive, espèrent les autorités. « Aujourd'hui, un générique sur deux est importé, nous voulons diminuer ce ratio à un sur quatre », a indiqué Christian Lajoux. Les négociations ont aussi permis de boucler le tour de table du fonds biotech créé en juin, pour 139 millions d'euros. Outre le FSI, il sera financé aux deux tiers par neuf industriels, dont le français Sanofi et le britannique GSK (25 millions chacun). Objectif : investir jusqu'à 10 millions d'euros dans les start-up de recherche que sont les biotechs. « C'est un bon début même si nous attendons que le FSI lui-même s'engage via des investissements plus importants », a réagi Philippe Pouletty, administrateur de France Biotech.Les industriels vont aussi doubler d'ici à 2012, à plus de 60 millions d'euros, le montant de leurs partenariats avec les organismes publics (Inserm, CNRS?) représentés par l'Alliance des sciences de la vie, qui coordonnera désormais les liens entre les deux sphères (brevets?). Sanofi a indiqué être en discussion avec l'Inserm pour un montant de 50 millions d'euros. Le labo français a aussi signé un accord de collaboration industrielle avec le LFB (laboratoire constitué en société anonyme mais détenu à 100 % par l'État) pour l'utilisation commune de leurs plates-formes de production de médicaments biotech. Autre projet évoqué de longue date : la mise en Bourse de la filiale biotech du LFB pourrait intervenir dès 2010. Enfin, une mesure concerne la liberté de prix des médicaments exportés et l'assiette du crédit d'impôt a été étendue aux études d'épidémiologie.« pas d'emplois en masse »Rien en revanche sur l'emploi, dans un secteur où les suppressions de postes sont pourtant régulières avec l'arrivée à l'échéance des brevets des grands médicaments. Le président a bien évoqué la création d'emplois nouveaux dans les biotechs mais rappelé qu'elles ne « créeront pas d'emplois en masse ». Pour superviser ces mesures jusqu'au prochain CSIS, en 2012, les autorités ont nommé le conseiller d'État Thierry Tuot. ntexte d'exergue habillé et appliquer sur-lignage exergue colfine
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