utomobileLe déclin du marché japonais va se poursuivre. La population vieillit et diminue. De toute façon, les jeunes sont moins passionnés que leurs aînés par l'automobile. Le Japon est donc l'un des marchés les plus difficiles. Et l'industrie automobile continuera de souffrir », nous explique, au salon de Tokyo, le directeur du marketing et des ventes de Mazda, Masazumi Wakayama. « On ne fera plus de croissance au Japon », renchérit le président de Mitsubishi Motors, Osamu Masuko. Le déclin programmé du marché nippon contraste avec les petites progressions espérées sur les marchés européen et américain à court et moyen terme (par rapport à la moyenne des dernières années).Dans ce cadre, les constructeurs japonais, par ailleurs éprouvés par le renchérissement du yen, doivent « se reporter sur les marchés émergents comme la Chine, l'Inde, l'Asie du Sud-Est, la Russie », souligne Osamu Masuko. Toyota, Nissan et Honda sont déjà très implantés en Chine. Suzuki est le numéro un traditionnel en Inde. Toyota, Mitsubishi et Mazda se taillent la part du lion en Thaïlande. Toyota et Nissan produisent déjà en Russie. « En Chine, nous allons presque doubler nos ventes en 2009 », précise ainsi le directeur général de Fuji Heavy (Subaru), Masatsugu Nagato. Le renforcement des implantations hors de l'archipel sert aussi à réduire les coûts. Nissan délocalise ainsi son modèle d'entrée de gamme March-Micra en Thaïlande et en Inde.Les constructeurs japonais essayent aussi de réaliser des économies d'échelle en multipliant les coopérations, Mitsubishi avec PSA, Nissan avec Renault, Subaru avec Toyota. « Nous arrêtons la production de mini-véhicules, que nous achèterons au groupe Toyota, ainsi que les petites voitures », affirme Masatsugu Nagato.véhicules classiquesEn termes de produits, les constructeurs nippons misent sur la vague écologique. Pour répondre aux aspirations des jeunes automobilistes nippons, « friands de tout ce qui se branche sur une prise comme les voitures électriques », précise le directeur des projets exploratoires chez Nissan, François Bancon. Mais aussi pour séduire les automobilistes plus matures à travers le monde. Toyota lancera ainsi en décembre son quinzième modèle hybride (thermique-électrique) et travaille à la démocratisation de cette technologie, qui pourrait arriver sous le capot d'une petite Yaris. Ses compatriotes s'y mettent aussi, tel Nissan et bientôt Subaru.Mais, pour s'imposer et améliorer leur réputation face, en particulier, aux spécialistes du haut de gamme, les constructeurs comptent aussi sur des véhicules classiques à essence exclusifs, vecteurs d'image. Toyota prévoit de mettre sur le marché, fin 2011, un petit coupé sportif développé avec son compatriote Subaru, tout en lançant une rivale des Porsche ou Ferrari, la Lexus LFA V10 de 560 chevaux !

latribune.fr

29 Oct 2009, 14:06

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