Renault veut enfin percer au Brésil

Après avoir été longtemps à la traîne, Renault essaye de percer au Brésil. Au Salon de São Paulo, qui ouvre ses portes ce mercredi au public, sa nouvelle Fluence est l'une des nouveautés phares. La firme au losange est déjà le constructeur ayant le plus progressé sur neuf mois dans ce pays (+ 31 %, à 110.750 unités) avec le coréen Hyundai. Et ce, sur un marché ayant crû de 7,2 % seulement. Cinquième groupe automobile local avec une part de marché de 5 %, Renault reste encore loin, toutefois, des grands producteurs traditionnels comme Fiat, Volkswagen et GM à plus de 20 % de pénétration chacun. En Argentine, où son implantation est historique, l'ex-Régie progresse aussi davantage que le marché (+ 26 %, contre + 24,7 %). Sa part de marché y est de 13 %. Pour s'imposer, Renault s'apprête donc à commercialiser en février 2011 au Brésil (et dès le mois prochain en Argentine) sa berline compacte mondiale Fluence. Déjà fabriquée en Corée et en Turquie, elle l'est désormais sur le site argentin de Córdoba. Renault y a investi 500 millions de pesos (95 millions d'euros), dont les deux tiers pour ce modèle. Par ailleurs, La firme au losange mettra en production dans l'usine brésilienne de Curitiba son 4x4 Duster fin 2011, dont une version locale typée « baroudeur ». Elle prévoit d'investir au Brésil 1 milliard de reals (430 millions d'euros) sur la période 2009-2013. En parallèle, Renault repositionne sa vieille Clio 2 locale produite en Argentine. Moins chère, la version économique à petit moteur de 1 litre de cylindrée concurrence directement les très populaires Fiat Palio et Volkswagen Gol dans le segment très convoité au Brésil du « carro popular ».SuccÈs des Logan et Sandero« Nos ventes ont commencé à décoller avec les Sandero et Logan produites au Brésil [des Dacia vendues ici sous le label Renault, Ndlr] », explique Olivier Murguet, directeur commercial Amérique latine de la firme. Elles génèrent 65 % des ventes de Renault au Brésil, notamment la version locale Stepway qui grime la Sandero en faux tout-terrain. Cette seule version y représente le quart des ventes. « Nous voulons au Brésil nous extraire du groupe des nouveaux entrants et nous rapprocher des constructeurs historiques. Nous visons un doublement de notre part de marché à terme », assure Olivier Murguet. Il y a encore de la marge !
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