STRONG>Les règles sur les bonus adoptées fin 2009 par le G20 sont-elles appliquées dans tous les pays ? Non, car certains ne les ont pas encore transposées dans leur droit national. C'est le cas des États-Unis, dont les règles nationales, en gestation depuis près d'un an, sont attendues avec beaucoup d'intérêt... Idem pour les pays asiatiques, qui n'ont encore adopté aucune mesure contraignante. En revanche, les banques de ces pays ont dû appliquer les règles à leurs salariés et dirigeants basés dans les pays européens qui ont déjà transposé, comme la France, le Royaume- Uni et l'Allemagne.Ces règles sont-elles de nature à réduire le montant des bonus ?Les bonus encaissés cette année seront mécaniquement plus bas, car une partie importante du bonus est désormais différée. Mais il est difficile d'affirmer si à l'avenir le paiement en différé fera gagner plus ou moins d'argent aux banquiers, car au moins 50 % du bonus doit désormais être payé en actions de la banque ou équivalent. Si la Bourse monte, les banquiers toucheront donc des sommes plus importantes. Nul doute qu'on entendra alors des voix s'élever pour dire que ces réglementations étaient mal faites. Cela dit, la philosophie des règles du G20 est avant tout d'aligner le niveau de risque des banquiers sur celui de leur établissement pour éviter une nouvelle crise.Les appels à la modération risquent donc de ne pas être entendus ?Pas forcément, car il faut désormais prendre en compte la pression de l'opinion publique, Aujourd'hui, beaucoup de banques prennent en compte le risque d'image dans la fixation des rémunérations, notamment celles des dirigeants car elles doivent être rendues publiques. Propos recueillis par Benjamin JullienOlivier Dussarat, Associé chez Landwell (PricewaterhouseCoopers)

latribune.fr

28 Mars 2011, 12:29

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