La Cour des comptes préconise de ponctionner 8 milliards d'euros sur les retraités

A la recherche de pistes d\'économies à hauteur de 28 milliards d\'euros sur deux ans (2014 et 2015) les magistrats de la Cour des comptes suggèrent que les retraités et leurs avantages sont une source d\'économies considérable. Ils s\'attaquent d\'abord aux pensions proprement dites, dont ils préconisent la baisse en euros constants, via leur sous indexation. Revaloriser les retraites d\'un point de moins que l\'inflation (autrement dit, si la hausse des prix atteint 2%, elles n\'augmentent que de 1%), en 2014 comme en 2015, permettrait d\'économiser 3,3 milliards à échéance 2015, estime la Cour, sur la foi de calculs communiqués par le gouvernement.Deuxième piste : l\'abattement fiscal de 10% sur le revenu dont bénéficient les retraités serait supprimé. Les recettes de l\'Etat s\'en trouveraient accrues de 3 milliards d\'euros.Hausse de la CSGTroisième suggestion : aligner le taux de la CSG des retraités sur celui des actifs. Cette mesure concernerait les seuls retraités imposables. Ceux-ci paient une CSG limitée à 6,6%, alors que les actifs paient 7,5%. Aligner la CSG de ces retraités sur celle des actifs apporterait 1,2 milliard d\'euros à la sécurité sociale. Quatrième piste : la Cour suggère de supprimer l\'exonération totale de cotisations sociales pour emploi à domicile dont bénéficient les particuliers employeurs de plus de 70 ans. Certes, il faudrait alors majorer l\'allocation personnelle d\'autonomie, mais l\'économie nette serait tout de même de 370 millions d\'euros.Au total, près de huit milliards d\'euros d\'économies concerneraient les retraités, si l\'on suit les préconisations de la Cour.Hollande réticent sur la désindexation des pensions, l\'UMP opposéeC\'est la moindre revalorisation des retraites qui représenterait le gain le plus élevé pour les comptes publics. Mais François Hollande a semblé écarter cette piste, récemment, en affirmant sur M6 qu\'il entendait maintenir les retraites. De même, les parlementaires UMP, emmenés par le président de la commission des finances Gilles Carrez, qui fustigeaient mardi le dérapage des finances publiques et vantaient la maîtrise des dépenses de retraite en Allemagne, ne veulent pas entendre parler d\'une telle sous indexation. \"Il faut distinguer les prestations sociales (logement, allocations familiales) et les revenus différés\" a affirmé l\'ancien ministre du Budget Valérie Pécresse. \"Il n\'est pas question de toucher aux revenus différés\". 
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