Espionnage électronique (PRISM) : Washington accentue la pression pour arrêter Edward Snowden

Rien ne va plus entre Quito et Washington... L\'Equateur qui pourrait accorder l\'asile à Edward Snowden si l\'on en croit son ministre des Affaires étrangères qui s\'est prononcé en sa faveur, vient d\'annoncer qu\'il renonçait à son accord de libre-échange avec les Etats-Unis.Les Etats-Unis sont prêts à tout pour mettre la main sur cet ancien informaticien de la NSA,  avant qu\'il ne divulgue de nouveaux secrets sur les programmes d\'espionnages mis en place par les services de renseignements américains. Washington a exercé une pression sans précédent sur les pays qui l\'ont accueilli . La Chine (il s\'était réfugié à hong Kong dans un premier temps)  et la Russie (il est actuellement en zone de transit à l\'aéroport de Moscou) ont été fermement invitées par l\'administration Obama à leur remettre sans délais le \"traitre\" pour éviter des conséquences sur les relations diplomatiques bilatérales.L\'Equateur en ligne de mireAutant dire que les Etats-Unis ne lacheront pas le gouvernement équatorien pour qu\'il ne lui accorde pas l\'asile politique. Le précédent de Julian Assange, fondateur de Wikileaks réfugié à l\'ambassade d\'Equateur à Londres, avait déjà sérieusement envenimé les relations entre Washington et Quito.Une dégradation dont pourrait s\'accomoder l\'Equateur. Le pays est en effet engagé depuis trois ans dans l\'Alliance Bolivarienne des Peuples d\'Amériques, une organisation sud-américaine fondée au début des années 2000 par Hugo Chavez. Son objectif : contrer l\'influence commerciale et politique de Washington à travers la ZLEA, la zone de libre-échange des Amériques.Washington change sa communicationDe son côté, le gouvernement américain change sa communication sur le sujet. Après avoir dépêché les plus hauts représentants de l\'Etat sur cette affaire, dont le secrétaire d\'Etat John Kerry, Washington parle désormais d\'une \"affaire légale\" qui doit se régler au niveau des administrations judiciaires de chaque pays. Il s\'agit de faire valoir qu\'Edward Snowden est soupçonné d\'un délit de droit commun et qu\'à ce titre, il ne peut profiter de l\'asile politique.En visite officielle à Dakar, Barack Obama a d\'ailleurs indiqué : \"je ne vais pas envoyer des avions pour attraper un pirate informatique de 29 ans\". Le président américain a même précisé ne pas avoir contacté ses homologues chinois et russe au sujet d\'Edward Snowden.\"Nous n\'avons rien à lui reprocher\"Pour l\'heure, il semblerait qu\'Edward Snowden soit coincé à l\'aéroport de Moscou suite à l\'annulation de son passeport américain. M. Snowden \"a le droit de partir où il veut, dans n\'importe quelle direction (...). Nous n\'avons rien à lui reprocher du point de vue juridique\", a déclaré mercredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. La Russie comme la Chine ont toutefois du mal à dissimuler leur embarras. Ainsi Vladimir Poutine a déclaré : c\'est \"un homme libre. Plus vite il choisira sa destination finale, mieux ce sera, et pour nous et pour lui\". De son côté, le ministre des affaires étrangères équatorien pourtant très favorable à Edward Snowden, a indiqué que la décision de lui accorder ou non l\'asile politique pouvait être prise dans les prochains jours... ou les prochains mois.
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