Attirer les jeunes diplômés des grandes écoles

Les grandes entreprises à forte notoriété attirent toujours les jeunes diplômés. Très présents sur les campus des grandes écoles et dotés d'une forte image de marque, BNP Paribas, LVMH, Danone, Ernst & Young et L'Oréalcute;al demeurent les groupes les plus prisés. Tels sont les résultats de la dernière étude TNS Sofres réalisée auprès de 514 élèves des grandes écoles de commerce et d'ingénieurs que « La Tribune du management » publie en exclusivité.Si BNP Paribas est spontanément classé comme employeur le plus attractif par les commerciaux, c'est que « la fascination pour la banque d'affaires et ses rémunérations persistent toujours chez les jeunes diplômés », commente Éric Chauvet, expert à l'unité stratégies d'opinions chez TNS Sofres. Par ailleurs, si les entreprises ne font plus rêver comme avant, leurs valeurs et l'intérêt du travail sont devenus, eux, des critères déterminants pour choisir un employeur.Victimes de la crise financière, la banque, la finance et l'audit ont moins le vent en poupe. KPMG, Deloitte et PWC perdent respectivement trois, huit et ­quatre places. La Société Généralecute; Générale, avec l'affaire Kerviel, recule aussi de quelques rangs. À l'inverse, l'industrie traditionnelle est en vogue. Le secteur de l'énergie (EDF, GDF Suez, Areva) est en tête de liste pour les ingénieurs. Suivi par Dassault, Thales et EADS. « Cette année, on revient vers des valeurs plus traditionnelles, le modèle de performance de nos industries reprend l'avantage », analyse Éric Chauvet. Les attentes s'uniformisentPlus surprenant encore?: « Le leadership, la dimension internationale et le prestige d'une entreprise comptent, mais passent après l'ambiance et l'intérêt du travail et le mode de management. Les juniors veulent être bien dirigés et formés en début de carrière », souligne Éric Chauvet qui constate cette année une harmonisation dans les réponses des élèves des grandes écoles de commerce et d'ingénieurs. Une tendance que confirme la dernière étude du cabinet Quatre Vents, réalisée auprès d'étudiants et de jeunes diplômés de grandes écoles et d'universités. « L'ambiance de travail perçue, la rémunération, les missions confiées, le développement personnel et l'autonomie figurent parmi les premiers critères de choix d'un emploi ou d'un stage », résume Laurence Chavot-Villette, directrice associée de Quatre Vents. Ce qui explique que des acteurs comme France Telecom, Bouygues, Air France et SNCF n'ont plus la cote auprès des ingénieurs et commerciaux.En matière de rémunération, le niveau d'exigence des jeunes diplômés reste stable?: de 34.000 à 40.?000 euros par an pour les écoles les plus prestigieuses.Clarisse Burge
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